Le Hamas examine le plan de paix de Trump pour Gaza avec des réserves
Le mouvement Hamas a indiqué qu'il examinait le plan de paix proposé par l'ancien président américain Donald Trump pour la bande de Gaza, tout en exprimant des réserves quant à certaines clauses, notamment concernant le désarmement. Le Qatar, agissant en tant que médiateur, a souligné la nécessité de clarifier certaines dispositions du plan.
Les négociations à Doha et les réserves du Hamas
Des négociations ont eu lieu à Doha, au Qatar, entre les négociateurs du Hamas, les médiateurs qataris et égyptiens, ainsi que des responsables turcs. Une source palestinienne proche de la direction du mouvement a déclaré à l'AFP que le Hamas avait besoin de quelques jours pour donner sa réponse finale au plan de paix. Le Premier ministre du Qatar, Mohammed Al-Thani, a insisté sur l'importance de clarifier certains points du plan.
Réactions internationales au plan de paix
Bien qu'initialement, le plan de paix en 20 points de Donald Trump ait été accueilli favorablement par de nombreuses parties, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, des observateurs soulignent que son succès dépendra de l'acceptation du Hamas et de la droite du gouvernement israélien, qui s'opposent à toute forme de paix avec le Hamas. L'Autorité palestinienne a salué les efforts de Trump et exprimé sa confiance en sa capacité à trouver une voie vers la paix.
Les obstacles potentiels au plan de paix
L'un des principaux défis réside dans l'opposition de la droite du gouvernement de Netanyahu, qui pourrait provoquer l'effondrement de son gouvernement et mettre en péril le processus de paix. Les excuses de Netanyahu au Qatar pour une attaque israélienne contre des délégués du Hamas à Doha ont suscité la colère des membres d'extrême droite de son cabinet. En outre, des divergences subsistent quant à la création d'un État palestinien, un élément clé du plan selon certains acteurs internationaux.
Les points clés du plan et les défis à venir
Le plan prévoit une gouvernance transitoire à Gaza sous le contrôle d'un comité palestinien technocratique et d'un organe international de transition, le Conseil de la paix. L'article 19 du plan mentionne la création d'un État palestinien comme objectif ultime. Cependant, des pays comme l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis, l'Indonésie, le Pakistan, la Turquie, le Qatar et l'Égypte insistent sur une solution à deux États, avec Gaza pleinement intégrée à la Cisjordanie dans un État palestinien.
Le rôle de Tony Blair et les perspectives des experts
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pourrait jouer un rôle dans le Conseil de la paix. Des experts comme Kelly Petillo du Conseil européen des relations étrangères estiment que le plan tente d'équilibrer différents points de vue, tandis que Brian Katulis de l'Institut du Moyen-Orient reste sceptique quant à sa capacité à aboutir à une paix significative.
Les conditions de succès et les risques potentiels
Selon Burcu Ozcelik du Royal United Services Institute, le succès du plan dépendra du soutien des pays arabes et de la Turquie, ainsi que de la pression exercée sur le Hamas pour qu'il se conforme. Sanam Vakil de Chatham House souligne que le plan exclut le Hamas et accorde un rôle vague à l'Autorité palestinienne, tout en laissant à Israël une grande marge de manœuvre en matière de sécurité. Hasan Al-Hhasan de l'Institut international d'études stratégiques de Bahreïn craint que le plan ne donne à Israël un chèque en blanc pour mener une guerre sans fin à Gaza.
L'avenir incertain du plan de paix
En conclusion, le plan de paix de Donald Trump pour Gaza est confronté à de nombreux défis, notamment les divergences entre les différentes parties prenantes, les questions en suspens concernant la création d'un État palestinien et le rôle du Hamas. Bien que certains aspects du plan puissent être mis en œuvre rapidement, son succès à long terme reste incertain.