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RÉCIT - Défense et accusation ont tour à tour marqué des points aux assises du Tarn. Les débats reprennent lundi avec des auditions déterminantes.
« Non, je crois pas, je sais plus, peut-être. » C’est ainsi que répond, mot pour mot, Cédric Jubillar, quand la présidente de la cour d’assises du Tarn lui demande s’il savait qu’en 2020 son épouse Delphine s’était inscrite - comme lui-même - sur des sites de rencontres. Juger cet accusé est un sacerdoce. Une épreuve pour les nerfs et le sens commun.
Deux semaines se sont écoulées depuis l’ouverture du procès d’Albi. Le portrait de Cédric Jubillar et de son couple, pourtant, demeure insatisfaisant car le contraste des récits successifs apparaît trop violent. Il y a, d’une part, ce torrent de témoignages d’amies et de la famille de l’épouse disparue qui dressent du mari un portrait épouvantable. Vulgaire, m’as-tu-vu, brutal avec son fils Louis… Il le reconnaît. Mais violent avec Delphine ? Rien ne permet de l’établir. La nounou des deux enfants du couple a parfaitement résumé le personnage, jeudi, d’une formule pittoresque : « Verbalement, il est horrible, il rabaisse les gens, y’a que lui et les petits oiseaux ».
Pour autant, quand Delphine s’évapore de Cagnac-les-Mines dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Valérie G. est à mille lieues de penser qu’il a pu la tuer. « Personnellement, j’ai rien vu venir », ajoute-t-elle en faisant allusion à la procédure de divorce lancée par Delphine à l’insu de nombreuses personnes qui, aujourd’hui, revendiquent leur proximité. « Cédric, il est comme un caniche, il aboie mais ne mord pas », dira tout à l’heure un de ses rares amis, Sébastien A…
[SRC] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/proces-de-cedric-jubillar-deux-folles-semaines-a-la-recherche-de-la-verite-20251004