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Le Mali accuse l'Algérie d'ingérence et de soutien au terrorisme à l'ONU, suite à la destruction d'un drone malien

Published on: 30 September 2025

Le Mali accuse l'Algérie d'ingérence et de soutien au terrorisme à l'ONU, suite à la destruction d'un drone malien

Tensions Mali-Algérie à l'ONU : Bamako Réplique aux Accusations Algériennes

Le 29 septembre 2025, à l'occasion de la 79ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, la Mission permanente du Mali auprès de l'ONU a vivement réagi aux propos du ministre algérien des Affaires étrangères. Bamako a dénoncé des ingérences algériennes dans ses affaires intérieures et rétabli les faits concernant la destruction d'un drone malien.

Le Droit de Réponse du Mali : Un Discours de Fermeté

La délégation malienne a souligné qu'elle n'a pas pour habitude d'exercer son droit de réponse à l'ONU. Cependant, face aux « attaques personnelles grossières et inacceptables » du ministre algérien, le Mali s'est senti obligé de corriger les « contre-vérités » énoncées. Le représentant malien a affirmé vouloir maintenir le « décorum » de l'assemblée et ne pas s'abaisser au niveau des « invectives ».

L'Ingérence Algérienne : L'Origine des Tensions

Selon Bamako, les tensions actuelles entre le Mali et l'Algérie proviennent des « ingérences intempestives et inacceptables du régime algérien » dans le processus de paix malien. Le gouvernement malien réaffirme que le peuple malien a décidé de prendre son destin en main et de s'approprier son processus de réconciliation nationale, sans influence extérieure.

L'Affaire du Drone Détruit : Un Acte d'Agression Selon Bamako

Un point central de la controverse concerne la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, d'un drone de reconnaissance des Forces armées maliennes (FAMa) par la défense algérienne. Alors qu'Alger prétend que l'appareil aurait violé son espace aérien, les autorités maliennes affirment avoir des preuves scientifiques prouvant que le drone n'a jamais quitté le ciel malien.

Les données techniques, publiées dans un communiqué daté du 6 avril 2025, indiquent que le point de rupture et l'épave se trouvent sur le territoire malien, à 9,5 km de la frontière algérienne. « Les lois élémentaires de la physique rendent tout simplement impossible la dérive d’un drone abattu sur 22 km dans les airs », a martelé la délégation malienne.

Refus d'Alger de Saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ)

Pour donner suite à cet acte, qualifié d'agression, Bamako a saisi la Cour internationale de justice (CIJ). Le refus d'Alger de reconnaître la compétence de cette institution est interprété par le Mali comme un aveu de culpabilité et un mépris pour la légalité internationale.

« Si le régime algérien avait réellement des preuves, il aurait dû les présenter devant la CIJ », a souligné la délégation malienne.

Accusations de Soutien au Terrorisme

Le Mali a également accusé Alger de soutenir des groupes armés terroristes opérant au Sahel. La destruction du drone malien visait, selon Bamako, à entraver la neutralisation de chefs terroristes que l'appareil surveillait. Le représentant malien a dénoncé « un acte inamical et hostile qui s’ajoute à une série de comportements prouvant l’implication du régime algérien dans le parrainage du terrorisme international ».

Appel à la Responsabilité et à la Coopération Régionale

En conclusion, le gouvernement malien a réaffirmé son attachement à la souveraineté des États et au respect mutuel entre nations voisines. Bamako appelle Alger à cesser ses ingérences et à se concentrer sur ses propres défis internes, l’invitant à travailler de bonne foi à la stabilité régionale.

« Le Mali ne ménagera aucun effort pour défendre son territoire national et assurer la protection des personnes et des biens », a réaffirmé la délégation malienne.

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