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Cinq ans de prison requis contre l'homme qui crevait les yeux et tuait des chevaux en Normandie

Published on: 27 September 2025

Cinq ans de prison requis contre l'homme qui crevait les yeux et tuait des chevaux en Normandie

Normandie: 5 ans de prison requis pour l'homme qui mutilait et tuait des chevaux

Un homme de 23 ans est jugé au Havre pour des actes de cruauté envers des chevaux commis entre mai et août en Normandie. Il est accusé d'avoir tué cinq chevaux et d'en avoir grièvement blessé une dizaine d'autres. Le parquet a requis une peine de cinq ans de prison, dont deux assortis d'un sursis probatoire.

Les faits et l'enquête

L'accusé est poursuivi pour «sévices graves ou actes de cruauté» sur des animaux domestiques ayant entraîné ou non la mort, ainsi que pour détention d'armes de catégorie D. Entre mai et août, il aurait blessé des chevaux avec des lacérations profondes, allant jusqu'à crever des yeux et causer des fractures. Les agressions ont eu lieu dans des prés et écuries de Seine-Maritime, la nuit. Cinq chevaux sont morts des suites de ces blessures.

L'identification du suspect a été possible grâce à des traces de sang humain retrouvées sur les lieux de la dernière agression. Lors des perquisitions, les autorités ont saisi un cutter taché de sang, une massette et des biscuits pour chevaux. L'homme a été placé en détention provisoire le 4 août.

Le profil psychologique de l'accusé

Lors de l'audience, le prévenu a évoqué des «pulsions» et a affirmé «entendre des voix». Cependant, deux expertises psychiatriques ont conclu à l'absence d'abolition ou d'altération du discernement. La représentante du parquet, Sophie O’Hana, a déclaré qu'il «brandit l’étendard de protection de la nécessité de soins» et «se retranche derrière la pathologie psychiatrique».

La défense et les parties civiles

L'avocate de la défense, Me Valérie Giard, a plaidé l'abolition ou l'altération du discernement et la relaxe, affirmant avoir «la conviction qu’il est malade, qu’il est dangereux, qu’il peut s’attaquer à un co-détenu, à un surveillant». Une dizaine de propriétaires de chevaux, dont l'ex-compagne de l'accusé, ainsi que plusieurs associations de défense des animaux, dont 30 Millions d'Amis et l'association Stéphane Lamart, se sont constituées parties civiles.

Réactions et manifestations

À l'extérieur du palais de justice, une cinquantaine de personnes ont manifesté avec des pancartes réclamant «cinq ans ferme», la peine maximale encourue pour ces actes de cruauté. L'affaire a suscité une vive émotion et une forte mobilisation en faveur de la protection des animaux.

Source: seneweb.com

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