La 13e édition de la CGECI Academy 2025 s’est ouverte ce lundi 29 septembre à Abidjan-Cocody, autour du thème '' Souveraineté économique : Le temps de l'action''.
Organisée par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), la rencontre réunit, les 29 et 30 septembre, des acteurs publics et privés venus de plusieurs pays d’Afrique et du monde.
La cérémonie inaugurale a été présidée par le Premier Ministre Robert Beugré Mambé, en présence de personnalités telles que Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Dr. Sidi Ould Tah, président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), et Karim Zidane, ministre marocain délégué à l’Investissement, accompagné d’une délégation de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), pays invité d’honneur.
Dans son allocution, le Chef du gouvernement ivoirien a réaffirmé l’ambition du pays à mettre en avant les différentes compétences.
''Il faut positionner les entreprises ivoiriennes comme des champions nationaux, en segmentant les catégories et en renforçant la productivité agricole, la compétitivité industrielle et le développement des tissus économiques'', a-t-il déclaré.
Robert Beugré Mambé a également insisté sur l’économie circulaire et la nécessité de réduire les dépendances technologiques.
'' La souveraineté économique doit être un impératif national afin de consolider l’avantage démographique '', a-t-il ajouté.
Pour le président de la CGECI, Ahmed Cissé, '' la souveraineté économique, c’est la capacité d’un pays à mettre en œuvre sa propre politique de développement ''.
Poursuivant, il a salué le soutien du secteur privé par les parties prenantes moteur de transformation structurelle de l'économie ivoirienne.
Il a souhaité que les différentes actions se penchent vers la réalisation de différents projets de développement du secteur.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a pour sa part souligné l’urgence de transformer localement les ressources, rappelant que '' plus de 70 % des matières premières quittent encore l’Afrique à l’état brut''.
De son côté, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, a estimé que l’espace économique francophone, qui pèse 16,5 % du PIB mondial, doit transformer sa jeunesse en opportunité.
'' La souveraineté économique est une condition pour éviter que cette jeunesse ne devienne une bombe à retardement '', a-t-elle averti.
Lors des panels, le ministre marocain Karim Zidane a plaidé pour une intégration continentale accrue, tandis que Paulo Gomez a cité la création de l’Africa Finance Corporation (AFC) comme exemple concret de souveraineté.
Dans son intervention, le ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly, a rappelé que '' la souveraineté repose sur la stabilité macroéconomique, les réformes structurelles et l’ouverture aux partenariats stratégiques''.
Ethiopis Tafara, vice-président de la SFI pour l’Afrique, a insisté sur le rôle du secteur privé dans la création d’emplois, en particulier dans l’agriculture et l’industrie manufacturière.
Tout juste élu à la tête de la Banque Africaine de Développement, Dr. Sidi Ould Tah a présenté quatre priorités : mobiliser les financements, réformer l’architecture financière, transformer la démographie en atout et bâtir des infrastructures résilientes.
'' Nous devons être des catalyseurs pour les petites et moyennes entreprises. La coalition d’aide aux entreprises africaines aura pour mission de renforcer l’accès au financement et à la garantie'', a-t-il annoncé.
EA
[SRC] https://news.abidjan.net/articles/744804/13e-edition-de-cgeci-academy-la-souverainete-economique-au-centre-des-echanges-a-abidjan