La famille d'Aboubakar Cissé réclame justice après son meurtre dans une mosquée à La Grand-Combe
La famille d'Aboubakar Cissé, un jeune homme tragiquement décédé suite à une attaque à l'arme blanche le 25 avril dans une mosquée à La Grand-Combe, en France, a exprimé son désir ardent de voir la justice rendue. Sa mère, Fatoumata Diagouraga, et son cousin, Yoro Cissé, ont partagé leurs préoccupations et leurs espoirs quant à l'issue de la procédure judiciaire en cours.
Le déroulement des faits à la mosquée Khadidja
L'incident s'est produit à la mosquée Khadidja. Le principal suspect, identifié comme Olivier H., aurait sollicité l'aide d'Aboubakar Cissé pour apprendre à prier. Selon les informations disponibles, l'agresseur aurait poignardé la victime à une cinquantaine de reprises alors qu'elle était en prosternation, et aurait filmé la scène avant de la diffuser sur un réseau social.
Après avoir pris la fuite, Olivier H. s'est rendu aux autorités à Pistoia, en Italie, le 27 avril, puis a été extradé vers la France. Il a été mis en examen et placé en détention le 9 mai pour « meurtre volontaire motivé par la race ou la religion », avant d'être transféré le 20 juin dans un centre psychiatrique.
Les craintes et les espoirs de la famille
Fatoumata Diagouraga a exprimé son angoisse face à la possibilité que Olivier H. soit libéré. « S’il est libéré, il pourrait faire à quelqu’un d’autre ce qu’il a fait à mon fils », a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de maintenir le suspect en détention. Elle a également précisé que, selon les avocats en charge du dossier, Olivier H. ne serait pas considéré comme souffrant de troubles mentaux.
Yoro Cissé conteste la thèse d'un trouble psychologique chez le suspect. « Une personne folle ne peut pas organiser tout ce qu’il a fait : tuer quelqu’un, filmer, insulter sa religion et Dieu, planifier son départ de France vers l’Italie, changer de coiffure, organiser tout cela, puis aller se dénoncer », a-t-il affirmé. Il considère ces actions comme la preuve que l'auteur des faits était pleinement conscient de ses actes.
« Nous voulons que justice soit faite »
La qualification du meurtre et la question de la complicité
Yoro Cissé qualifie le meurtre d'acte islamophobe et avance l'hypothèse qu'Olivier H. n'a pas agi seul. « Nous pensons qu’il n’était pas seul et qu’il y a des complices », a-t-il ajouté, en mentionnant que les caméras de surveillance de la mosquée ont enregistré les mouvements du suspect. Selon lui, l'affaire est motivée par la haine envers les musulmans : « Il n’aime pas les musulmans. Il l’a tué. »
L'impact sur la famille et la communauté
La famille Cissé ressent une douleur éternelle face à la perte d'Aboubakar. Ses funérailles au Mali ont rassemblé une foule immense, témoignant de l'impact qu'il avait sur sa communauté. La famille espère que la justice française prendra en compte tous les éléments de l'enquête pour rendre un verdict équitable et empêcher que de tels actes ne se reproduisent.