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Les États-Unis entrent dans un shutdown inédit sous Trump, menaçant l'administration fédérale et des emplois

Published on: 01 October 2025

Les États-Unis entrent dans un shutdown inédit sous Trump, menaçant l'administration fédérale et des emplois

ÉTATS-UNIS - Un shutdown qui fait presque partie de la routine aux États-Unis. Depuis le tout premier en 1976, le pays a connu 21 périodes de paralysies budgétaires et de gel partiel de l’administration fédérale, pour des durées allant d’un à 35 jours. Le 22e shutdown, qui a débuté dans la nuit de mardi à ce mercredi 1er octobre, s’annonce bien différent et plus inquiétant que les précédents, dans la lignée des actions menées par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir en janvier.

Car si plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique, ce qui reste classique lors d’un shutdown, le président américain n’a pas caché son intention d’en profiter pour accentuer la purge entamée par la Commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) de son ex-allié Elon Musk : « Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des “shutdowns”, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates. »

« Shutdown » aux États-Unis : Trump fait (vraiment) tout pour rendre les Démocrates responsables de la situation

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Comme l’écrit Le Figaro ce mercredi, les services chargés de la régulation du travail, de l’environnement et de l’agriculture seraient ainsi dans le collimateur du redoutable Russ Vought, le patron du Bureau du management et du budget (Office of Management and Budget, OMB). Ce proche de Donald Trump, bête noire des démocrates et des syndicats, pourrait être l’un des grands agitateurs de ce shutdown, avec un pouvoir d’action considérable.

Aucune administration fédérale n’échappe au blocage

Les shutdowns passés – et même le dernier en date en 2018, sous Donald Trump, qui avait atteint une durée record de 35 jours – n’avaient finalement laissé que peu de traces, les employés jugés non essentiels mis au chômage partiel ayant toujours été rappelés une fois la paralysie passée.

« Nous avons des raisons de penser que [ce shutdown] ne suivra pas les précédents », estime cette fois Michael McLean, analyste en politiques publiques chez Barclays, dans une note adressée à ses clients consultée par CNBC. Si Donald Trump met son projet de nouveaux licenciements à exécution, « cela constituerait un changement significatif par rapport aux pratiques passées et pourrait introduire une nouvelle incertitude quant à l’impact économique d’un shutdown, qui serait loin d’être marginal ».

D’autant plus que cette année, la paralysie s’annonce maximale : aucune des 12 lois dites « d’appropriation », couvrant les crédits des ministères et agences fédérales, n’a encore été votée, note Le Figaro. Ce qui fait qu’aucune administration fédérale dépendante de ces fonds n’échappe au blocage du processus législatif.

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Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, son administration a déjà licencié environ 60 000 fonctionnaires et 150 000 vont quitter leur poste cette semaine dans le cadre de départs anticipés organisés par Elon Musk depuis plusieurs mois, sur un total de 2,4 millions de fonctionnaires civils travaillant dans le pays. Tous ces chiffres émanent des derniers décomptes établis par le New York Times au 12 mai 2025.

Un combat de plus pour Donald Trump

Ce shutdown version 2025 devrait s’inscrire dans la suite logique du second mandat de Donald Trump, qui repousse sans cesse un peu plus loin les limites de son omnipotence politique et de son emprise sur Washington. Si, d’ordinaire, les shutdowns sont risqués pour le parti au pouvoir, à cause de leur impopularité chez de nombreux Américains, Donald Trump semble aujourd’hui se soucier davantage de renforcer son pouvoir que des répercussions politiques à long terme ou pour les prochaines élections de mi-mandat, analyse CNN.

Il a ainsi entamé cette semaine cruciale dans la vie du pays sans manifester la moindre intention de compromis avec les démocrates. Ces derniers affirment de leur côté que le conflit budgétaire n’est finalement qu’un élément d’un conflit plus vaste autour de la question de savoir si le Congrès est en capacité de limiter les actions du président et a encore du pouvoir contre l’exécutif.

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[SRC] https://fr.news.yahoo.com/pourquoi-shutdown-%C3%A9tats-unis-s-142011816.html

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