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Le Premier Ministre Malien Accuse des "États-Sponsors" du Terrorisme au Sahel et Dénonce des Ingérences à l'ONU

Published on: 29 September 2025

Le Premier Ministre Malien Accuse des

80ème assemblée générale de l’ONU: Le PM Abdoulaye Maïga a dénudé les Etats-sponsors du terrorisme au Sahel

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Son discours, comme chaque AG de l’ONU, était très attendu. Sans surprise, le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre de la transition malienne, à la tribune de l’ONU ce jeudi 26 septembre, a bien assuré. Stoïque, le ton haut, la bonne articulation des mots et la profondeur dans le message, il a encore illuminé cette 80ᵉ session de l’Assemblée générale d’un lumineux exposé. A noter que le thème de ce débat général était « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Représentant le Président Assimi Goïta et les pays de l’AES lors de ce débat, le General Maïga a pris la parole pour défendre la souveraineté du Mali, dénoncer les ingérences étrangères, et réaffirmer les engagements de Bamako pour la paix, la sécurité, et le développement durable.Face aux représentants des 193 États membres de l’ONU, le PM Abdoulaye Maïga a commencé par dresser un tableau clair des défis auxquels fait face le Mali : insécurité persistante, instabilité régionale, pression économique et crise humanitaire. Des défis auxquels les pays du Sahel notamment et plus précisément les pays de l’AES sont confrontés. A l’entame de son propos, il a fait savoir que la paix, l’entraide, le développement et la préservation des droits humains demeurent les principaux objectifs, voire la raison d’être des Nations Unies. Que Hélas, ces objectifs essentiels n’ont jamais été autant ébranlés dans le monde et au Sahel précisément, du fait essentiellement des groupes armés obscurantistes instrumentalisés et soutenus par des sponsors étatiques étrangers. « Les Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel sont à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme, qui constitue à la fois une menace réelle à la paix et à la sécurité internationales, mais aussi et surtout une atteinte grave aux fondements mêmes de nos Etats », a-t-il laissé entendre. Fort de ce constat, il dira que sous l’impulsion des Chefs l’AES, les Forces de Défense et de Sécurité des trois pays de la Confédération AES travaillent étroitement, dans un élan de collaboration et de complémentarité sans précédent. Ce, ajoutera-t-il, par ce qu’ils sont portés par un engagement commun et une mutualisation des efforts, pour endiguer le fléau du terrorisme. Et de poursuivre que cette nouvelle dynamique, articulée autour du renforcement des capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité, à travers un recrutement massif, une formation adéquate et la fourniture d’équipements appropriés, produit chaque jour des résultats encourageants sur le terrain. « Confirmant ainsi, toute la pertinence de notre décision souveraine de nous mettre ensemble pour combattre nos ennemis communs » a-t-il déclaré, sans manquer d’ajouter qu’à la différence de certains Etats qui ont ouvert des couloirs de passage sur leur territoire aux terroristes, en vue d’attaquer d’autres pays, ou d’offrir leur territoire comme base arrière, les pères fondateurs de l’AES, par engagement panafricaniste, et dans le soucis de préserver les intérêts de leurs populations, ont décidé de sécuriser leur pays tout en évitant une propagation de la menace vers d’autres régions africaines, voire dans le monde, effectuant ainsi un véritable travail de sécurité publique régionale et mondiale.Toujours selon le Premier ministre malien, la Confédération AES réitère avec force sa ferme condamnation du soutien ouvert et parfois exprimé publiquement, de sponsors étatiques étrangers qui : « pour des motifs impérialistes, déstabilisent notre entité d’une part, en mettant à la disposition des groupes terroristes des conseillers, des moyens logistiques, et des armes et munitions, d’autre part en leur accordant un soutien politique et en leur offrant des bases arrières situées dans certains pays voisins, en violation de toutes les règles internationales ». Qu’aussi éloignée qu’il n’y paraît, la guerre en Ukraine et le terrorisme dans le Sahel, ont des connexions. A titre de rappel, il dira qu’après l’attaque terroriste contre une patrouille des Forces de Défense et de Sécurité maliennes, du 24 au 26 juillet 2024 à Tinzawatène, dans la région de Kidal, le Mali avait dénoncé cet incident dans son allocution de 2024 ici même, et condamné l’attitude d’officiels Ukrainiens qui ont publiquement revendiqué leur participation à ladite attaque terroriste. « De ce comportement atypique, nous avons déduit tout simplement que les officiels ukrainiens ont malheureusement confondu la scène internationale et la scène de théâtre », a-t-il précisé. Et que dans ce contexte, certains Etats occidentaux doivent cesser de fournir des armes à l’Ukraine, au risque de contribuer à la promotion du terrorisme international. Dans le même développement, le PM Maïga a indiqué que le régime français reste nostalgique de la colonisation et préoccupé par sa perte d’influence dans le Sahel. Ce faisant, que son appui au régime ukrainien relève d’une manœuvre consistant à occuper l’attention de la communauté internationale sur la guerre en Ukraine, tout en sponsorisant les groupes terroristes évoluant au Sahel. En raison du fait qu’il reste fidèle aux principes de la Charte des Nations Unies, le Mali, a-t-il rappelé, avait, le 15 août 2022, saisi le Conseil de Sécurité des Nations Unies en vue d’une réunion du Conseil, afin que son pays puisse fournir des preuves irréfragables du soutien de la France aux activités terroristes. Que jusque-là, la requête est demeurée sans suite alors que leurs actions de sabotage continuent à divers niveaux. « Il est temps d’agir, pour que les responsables de ces violences soient identifiés et confondus, que les résolutions soient traduites en engagements concrets, que l’espace sahélien soit définitivement sécurisé et que les ressources du Sahel bénéficient aux populations du Sahel », a-t-il plaidé.Au nom de l’AES, le Général Abdoulaye Maïga a réaffirmé l’engagement des gouvernements de la Confédération dans une stratégie globale de développement endogène, axée sur la sécurité, l’industrialisation, les infrastructures et l’énergie. Ce faisant, que la création d’une Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement témoigne de cette volonté d’indépendance économique. Sur la question des droits humains, il a réitéré son attachement au droit international tout en dénonçant son instrumentalisation à des fins politiques. Dans cette logique, il a signifié que les États membres se sont retirés du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, affirmant leur volonté de mettre en place des mécanismes de justice endogènes. Le discours a également été marqué par une dénonciation vigoureuse de la gouvernance mondiale actuelle, jugée inadaptée aux défis contemporains. L’AES a soutenu la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU selon le Consensus d’Ezulwini, et appelé à une refondation des institutions économiques et financières internationales. Concernant les tensions régionales, le Mali a vivement condamné la destruction d’un drone malien par l’Algérie, qualifiant cet acte « d’agression » et accusant la junte algérienne de complicité avec le terrorisme. Trois incidents majeurs ont été cités pour illustrer la détérioration des relations entre les deux pays, entraînant une saisine de la Cour Internationale de Justice par le Mali. Enfin, la Confédération AES a tenu un discours d’identité forte et de résistance, appelant à la reconnaissance de ses combats contre ce qu'elle qualifie de "guerre hybride" orchestrée par des intérêts impérialistes. Elle a exhorté les Nations Unies à se positionner clairement du côté des peuples opprimés, sous peine de perdre leur crédibilité historique.

[SRC] https://malijet.com/a_la_une_du_mali/305594-80eme-assemblee-generale-de-l%E2%80%99onu-le-pm-abdoulaye-ma%C3%AFga-a-den.html

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