Kim Jong-un ouvert au dialogue avec les États-Unis, mais sous conditions
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a déclaré être disposé à reprendre contact avec les États-Unis, à condition que ces derniers renoncent à leur exigence de dénucléarisation. Cette annonce, relayée par les médias officiels nord-coréens le lundi 22 septembre, marque une ouverture conditionnelle dans un contexte de tensions persistantes.
La condition nord-coréenne : l'abandon de la dénucléarisation
Selon l'agence de presse d'État KCNA, Kim Jong-un a déclaré : « Si les États-Unis abandonnent leur obsession délirante pour la dénucléarisation et, en reconnaissant la réalité, souhaitent véritablement coexister pacifiquement avec nous, alors il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous asseoir en face d'eux ». Cette déclaration met en évidence la position ferme de Pyongyang sur son programme nucléaire.
Le dirigeant nord-coréen a également ajouté : « Je garde personnellement de bons souvenirs de l'actuel président américain, Donald Trump », soulignant une relation passée qui pourrait faciliter de futurs échanges. L'expression de ces bons souvenirs, bien qu'anecdotique, pourrait être interprétée comme un signal positif envers une possible reprise du dialogue.
Le contexte : sanctions, développement nucléaire et rencontres passées
La Corée du Nord a mené six essais nucléaires entre 2006 et 2017 et a continué à développer son arsenal malgré de lourdes sanctions internationales. Pyongyang justifie son programme nucléaire militaire par les menaces qu'elle perçoit de la part des États-Unis et de ses alliés, notamment la Corée du Sud. En janvier, Kim Jong-un avait affirmé que ce programme se poursuivrait « indéfiniment ».
Donald Trump, lors de son premier mandat, avait eu une série de rencontres rares avec Kim Jong-un, notamment à Singapour en juin 2018, à Hanoï au Vietnam en février 2019 et sur la frontière entre les deux Corées en juin 2019. Cependant, ces rencontres n'avaient abouti à aucune avancée significative concernant la dénucléarisation de Pyongyang.
Implications et perspectives
Cette nouvelle ouverture au dialogue intervient alors que Donald Trump s'est montré disposé, depuis son retour au pouvoir en janvier, à reprendre contact avec Kim Jong-un, qu'il a qualifié de « type intelligent ». Reste à savoir si la condition posée par Pyongyang, à savoir l'abandon de l'exigence de dénucléarisation, sera acceptable pour les États-Unis.
La situation reste complexe, avec des tensions persistantes entre les deux Corées et des sanctions internationales qui pèsent sur la Corée du Nord. L'avenir du dialogue entre Pyongyang et Washington dépendra de la capacité des deux parties à trouver un terrain d'entente sur la question cruciale de la dénucléarisation.
