L'Afrique réclame des réparations, un financement massif et une réforme urgente du Conseil de sécurité à l'ONU
Lors de la 80ᵉ session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, les dirigeants africains ont exprimé avec force leur détermination à redéfinir le rôle du continent dans l'ordre mondial. Leurs revendications portent sur des réparations coloniales, un financement accru pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et une réforme du Conseil de sécurité.
Appels aux réparations et au financement
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a exhorté les anciennes puissances coloniales à verser des réparations aux pays africains afin de réparer les injustices historiques. « Souveraineté et non subordination, partenariat et non exploitation », a-t-il déclaré, soutenant l’initiative panafricaine sur les réparations. Il a également proposé la création d'un fonds mondial de prévention des conflits, financé par les pays riches, pour intervenir dès les premiers stades des crises.
De son côté, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné l'urgence de financer l'Agenda 2030. Selon lui, le Sud global a besoin de 4 000 milliards de dollars supplémentaires par an pour atteindre les ODD. Il a présenté un plan en cinq points : effacement et restructuration de la dette, financements abordables, réorientation des droits de tirage spéciaux, renforcement du financement concessionnel et réforme fiscale mondiale.
Exigence d'une réforme du Conseil de sécurité
Les débats ont également mis en évidence la nécessité d'une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU. La République démocratique du Congo (RDC) et l'Afrique du Sud ont plaidé pour l'attribution de deux sièges permanents et de deux sièges supplémentaires non permanents au continent, avec droit de veto. « Le Conseil doit devenir plus responsable, représentatif et efficace », a insisté Ramaphosa.
Tensions et incertitudes
Parallèlement, les tensions autour du programme nucléaire iranien, les critiques du président américain Donald Trump à l'égard de l'ONU, et les manœuvres diplomatiques liées à la succession du secrétaire général contribuent à un climat de division et d'incertitude. L'atmosphère est loin d'être sereine, mais l'Afrique affiche une détermination sans faille.
L'Afrique, un acteur incontournable
Face à ces divergences, une certitude s'impose : l'Afrique n'entend plus rester spectatrice dans une ONU qu'elle juge dépassée, mais souhaite s'imposer comme un acteur incontournable d'un nouvel ordre mondial. Elle est prête à jouer un rôle majeur dans la redéfinition des relations internationales et la promotion d'un monde plus juste et équitable.
Thème | Détails |
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Réparations Coloniales | Demande de Faustin-Archange Touadéra aux anciennes puissances coloniales. |
Financement des ODD | Besoin de 4 000 milliards de dollars supplémentaires par an selon Cyril Ramaphosa. |
Réforme du Conseil de Sécurité | Demande de sièges permanents pour l'Afrique. |