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Discours Choc à l'ONU: Le Mali accuse Algérie, France et Ukraine de Soutenir le Terrorisme, Revendique la Souveraineté de l'AES

Published on: 29 September 2025

Discours Choc à l'ONU: Le Mali accuse Algérie, France et Ukraine de Soutenir le Terrorisme, Revendique la Souveraineté de l'AES

Le Discours d'Abdoulaye Maïga à l'ONU : Souveraineté, Rupture et Panafricanisme

Le 26 septembre 2025, à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali, a prononcé un discours marquant une rupture avec la diplomatie traditionnelle. Ce discours, axé sur la souveraineté et la dénonciation de l'impérialisme, redéfinit la place du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans l'ordre mondial.

Une Déclaration de Souveraineté et de Rupture

Le discours du Premier ministre Maïga s'articule autour de trois piliers majeurs : l’abandon du modèle de dépendance, l'affirmation d'une souveraineté totale et la construction d'un projet panafricaniste. Il a exprimé une position claire concernant l'Algérie, la sécurité au Sahel, et la refondation du multilatéralisme.

Rupture Diplomatique avec l'Algérie

Le Général de Division Abdoulaye Maïga a exprimé une rupture diplomatique avec la junte algérienne, l'accusant d'une posture inamicale et d'un soutien indirect au terrorisme. Il a cité trois faits marquants :

  • Le silence de Tinzaouatène après une attaque terroriste planifiée près de la frontière algérienne.
  • L'affaire du drone malien abattu par l'Algérie.
  • Le refus d'Alger de reconnaître la compétence de la Cour Internationale de Justice (CIJ).

Le Mali adopte une position ferme face à ces manœuvres : «Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité». Cette position marque une logique de dissuasion régionale.

La Stratégie Sécuritaire de l'AES et la Dénonciation de la Guerre Hybride

Sur le plan sécuritaire, l'Alliance des États du Sahel (AES) revendique une rupture stratégique : celle de l'auto-défense panafricaniste. Maïga a affirmé que l'AES est à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme. Les États membres mutualisent leurs efforts militaires, renforçant leurs capacités opérationnelles. Cependant, cette dynamique est entravée par une guerre hybride.

Le Premier ministre a accusé des «sponsors étatiques étrangers» de soutenir les groupes terroristes, citant explicitement la France, qualifiée de régime «nostalgique de la colonisation», et l'Ukraine, désignée comme l'un des «principaux fournisseurs de drones kamikazes» aux groupes terroristes.

Critique du Multilatéralisme et Appel à la Refondation de l'ONU

Le discours a exprimé une désillusion envers l'ONU, jugée passive face à l'injustice. Maïga a appelé à une réforme urgente de l'Organisation, insistant sur une meilleure représentativité africaine au Conseil de sécurité. Il a également annoncé le retrait des pays membres de l'AES du Statut de Rome de la CPI et appelé à une refondation des institutions économiques mondiales, saluant les BRICS comme une «alternative constructive».

«Si l’ONU continue à feindre l’ignorance, elle cessera d’être la somme du monde et deviendra le bras passif de l’injustice mondiale».

Clarté Stratégique et Responsabilisation Durable

Le discours du Général Maïga, bien que martial, est optimiste, reposant sur la résilience malienne. Il prône la souveraineté totale, la rupture avec les tutelles historiques et la construction d’un modèle endogène. L'adoption de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale illustre cette volonté de bâtir une paix sur des fondations locales. Le terme « Confédération des États du Sahel » remplace « Mali » dans les segments clés, traduisant une volonté de consolider un bloc politique régional.

Un Projet Politique et Économique Communautaire

L’ambition est de devenir une «puissance régionale panafricaniste», reposant sur une stratégie globale et intégrée (sécurité, justice, prospérité économique). La création de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement incarne cette volonté de développement endogène. L'AES insiste sur ses atouts – vaste territoire, population importante, ressources considérables – pour justifier le «choix de l’audace et de la souveraineté».

L'Appel à la Conscience et à la Dignité Panafricaine

Le Mali et l'AES ne demandent pas l'aumône, mais appellent à la conscience. Ce message consacre l'AES comme un acteur autonome, résistant et déterminé à bâtir un avenir fondé sur la dignité et la solidarité panafricaniste. L'actuelle dynamique, bien que risquée, est celle de l’émancipation et de la dignité panafricaine.

Manifestation de Soutien à l'AES à New York

Avant le discours du Premier ministre, des ressortissants de l'Alliance des États du Sahel (AES) établis aux États-Unis ont manifesté leur soutien à la Confédération de l'AES près du siège de l'ONU. Ils brandissaient les drapeaux du Mali, du Burkina Faso et du Niger et celui de l'AES.

Réactions et Hommages après le Discours

Après le discours, des Maliens et des ressortissants de la Confédération AES se sont retrouvés pour exprimer leur fierté et rendre hommage aux trois présidents de l'AES : le Général d'armée Assimi Goïta, le Général d'armée Abdourahamane Tiani et le Capitaine Ibrahim Traoré.

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