Vaste réseau de recel de téléphones démantelé à Dakar : des arrestations et des exportations illégales vers la Chine
La Sûreté urbaine du commissariat de Dakar a démantelé un réseau de recel de téléphones portables opérant depuis les Maristes, dans la cité Élisabeth. Six individus ont été interpellés, dont deux ressortissants chinois, deux Guinéens et deux Sénégalais. Ils sont suspectés d'association de malfaiteurs et de recel.
Fonctionnement du réseau
L'enquête révèle un mode opératoire bien structuré. Des commerçants chinois, basés au marché de Thiaroye, achetaient des téléphones d'origine douteuse à des réparateurs. Ces appareils étaient ensuite revendus à d'autres ressortissants chinois, qui se chargeaient de les démanteler.
Le but de cette opération était l'extraction d'une pièce essentielle, appelée le "cirque", qui était ensuite expédiée en Chine pour être réutilisée dans la fabrication de nouveaux téléphones. Ce trafic organisé permettait ainsi d'alimenter une filière de recyclage illégale.
Rôle des ressortissants Guinéens et découverte de stupéfiants
Les deux ressortissants Guinéens arrêtés étaient employés par les commerçants chinois et leur rôle consistait à recycler les pièces détachées. Lors de leur interpellation, les forces de l'ordre ont découvert sur eux quatre cornets de chanvre indien. Ils ont affirmé que cette substance était destinée à leur consommation personnelle.
Implications et suite de l'enquête
Le démantèlement de ce réseau met en lumière les pratiques illégales de recyclage et de revente de téléphones portables. L'enquête se poursuit afin de déterminer l'ampleur du trafic et d'identifier d'autres éventuels complices impliqués dans ce réseau entre le Sénégal et la Chine. La coopération internationale pourrait être sollicitée pour remonter toute la filière.