La rentrée sociale se poursuit. Après les journées de mobilisation du 10 septembre puis du 18 septembre et la grève des auto-écoles et des professionnels de la conduite ce lundi 29 septembre, une nouvelle journée de contestations se prépare, ce jeudi 2 octobre.
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C'est Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, qui l'a annoncé le 24 septembre en sortant de Matignon après y avoir rencontré Sébastien Lecornu. Elle a décrit « une occasion manquée », avant de lancer un appel à une nouvelle journée de mobilisation. « Après la réussite du 18 septembre, nous attendions des réponses claires de la part du Premier ministre. […] Le Premier ministre n'a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et travailleuses », avait-elle ajouté, dénonçant l'absence de réponse aux revendications syndicales, comme l'abandon de la retraite à 64 ans, la suppression de 3 000 postes de fonctionnaire, la réforme de l'assurance chômage ou le doublement des franchises médicales.
�� #2OCTOBRE — GRÈVE GÉNÉRALE ��
�� Après l’échec total de la rencontre avec le Premier ministre, on a la preuve : ILS SE FOUTENT DE NOTRE GUEULE.
⚡ Rien à attendre de ce gouvernement, rien à négocier : ils méprisent la rue, ils méprisent le peuple, ils méprisent nos vies.
��… pic.twitter.com/Sm2X5aiJ0V September 24, 2025
Derrière cet appel à la grève du 2 octobre : l'intersyndicale, composée de la CGT, la CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, l'Unsa, FSU et Solidaires. Sur X, le compte @bloquonstout a appelé à arrêter « tout le pays » face à un gouvernement dont il n'y a « rien à attendre » : « Ils méprisent la rue, ils méprisent le peuple, ils méprisent nos vies. »
Les transports perturbés
Relativement épargnés le 10 septembre, les transports en commun avaient été très touchés par la grève du 18 septembre. Pour ce jeudi, plusieurs syndicats de la SNCF appellent à la mobilisation, à l'instar de CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots.
Dans un communiqué publié sur son site, la CGT-Cheminots souligne : « Le 2 octobre, c'est la 3e salve d'une action débutée les 10 et 18 septembre. Le rapport de force par la grève et les manifestations doit s'amplifier dans l'unité la plus large ! » Le syndicat appelle à « l'arrêt du processus de filialisation, de morcellement et d'isolement au sein de l'entreprise, et le maintien de l'unité sociale et de tous les droits et garanties collectives des cheminots », une « relance pérenne du fret public qui efface le plan de discontinuité en cours », une « loi de programmation pluriannuelle des infrastructures ferroviaires pour sortir de cette asphyxie financière aux conséquences lourdes pour les cheminots » ou encore une « augmentation générale des salaires et des primes de travail pour reconnaître les qualifications et la technicité de [leurs] métiers ». Du côté de la RATP, les quatre syndicats majoritaires de la régie (CGT, FO, Unsa-Mobilité et CFE-CGC) appellent eux aussi à la mobilisation.
Pour l'heure, rien à signaler du côté aérien : le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) appelle à la grève les 7, 8 et 9 octobre, mais pas le 2.
L'Éducation nationale se joint au mouvement
Un appel à la mobilisation a également été lancé par plusieurs syndicats de l'Éducation nationale. Celui-ci est notamment poussé par le Snes-FSU, le premier syndicat de l'enseignement secondaire, la FSU-SNUipp, majoritaire dans l'enseignement primaire, la CGT Éduc'action, mais aussi l'UNSA-Éducation, FNEC FP FO, la CFDT et SUD-Éducation.
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Dans un communiqué, les syndicats appellent à manifester « contre l'austérité, pour un autre budget, pour l'avenir du service public d'éducation », et estiment que « les propos du Premier ministre [dans la presse, NDLR] traduisent à demi-mot le coup de rabot sur les services publics avec, pour les personnels, des conditions de travail dégradées et pas de perspectives de revalorisation ». D'après eux, « ces annonces confirment l'obstination d'un exécutif qui cherche à faire des économies sur [leurs] vies et refuse tout changement de politique ».
Le 18 septembre, quelque 17 % des enseignants faisaient grève dans le premier degré, et près de 17 % dans le second degré. Pour ce jeudi, la FSU-SNUipp estime la mobilisation à 10 % des personnels des écoles.
Le domaine de la santé en grève
Le secteur de la santé compte également se mobiliser : la CFDT santé-sociaux, notamment, a déposé un préavis de grève, contestant le budget actuel et en réclamant un « qui répartisse mieux les efforts pour résorber la dette ».
Plusieurs secteurs publics concernés
La Fédération CGT des services publics a, elle aussi, appelé « ses syndicats à organiser et participer aux actions locales et nationales partout où ce sera possible ». Solidaires-Fonction publique et SUD-Collectivités Territoriales ont également déposé un préavis de grève.
"Nous ne voulons aucun recul dans le budget pour 2026 parce qu'il y en a trop eu."
L'intersyndicale a formulé six demandes au premier ministre, il faut qu'il réponde à chacune d'elles.
Toutes et tous en grève le 2 octobre ! pic.twitter.com/uEzrUZhsje — La CGT (@lacgtcommunique) September 25, 2025
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Sont concernés les agents des établissements publics, des offices de l'habitat, des services et entreprises de l'eau, de la thanatologie, des villes, des métropoles, des départements et des régions.
Quant à la CGT-FAPT, qui est la fédération CGT des salariés des activités postales et de télécommunications, elle a déposé un préavis de grève de 24 heures à La Poste. Elle souhaite mettre en lumière « le manque de reconnaissance des compétences, des qualifications, de l'ancienneté », « la faiblesse des salaires », mais aussi « les conditions de travail qui se dégradent ».
[SRC] https://www.lepoint.fr/societe/ecoles-sncf-ratp-a-quelles-perturbations-s-attendre-lors-de-la-journee-de-greve-du-jeudi-2-octobre-2025--30-09-2025-2599902_23.php
