Guinée-Bissau : La coalition d'opposition exclue des élections législatives
La principale coalition d'opposition en Guinée-Bissau, menée par Domingos Simoes Pereira, ne pourra pas participer aux élections législatives du 23 novembre, qui se tiendront en même temps que la présidentielle. Un membre de la Cour suprême a indiqué à l'AFP que cette exclusion est due au dépôt tardif de leur dossier de candidature.
Le rejet de la candidature de Pai-Terra Ranka
La coalition d'opposition Pai-Terra Ranka, qui regroupe une dizaine de formations politiques dont le PAIGC (parti historique ayant mené à l'indépendance), a été informée par la Cour suprême que le délai d'analyse des dossiers introduits tardivement ne pouvait être respecté. Selon le code électoral, les dossiers doivent être déposés 72 heures avant la date limite, fixée au jeudi 25 septembre.
Un membre du PAIGC a confirmé que la coalition a été notifiée de cette situation et qu'une demande d'éclaircissements sera envoyée à la Cour suprême. Cependant, aucun recours légal n'est possible.
Conséquences et réactions
Domingos Simoes Pereira, également candidat à la présidentielle, a déposé sa candidature le même jour. On ignore si le rejet de la liste de Pai-Terra Ranka affectera sa candidature. Pereira est un adversaire de longue date du président Umaro Sissoco Embalo et était en exil depuis neuf mois, disant craindre pour sa vie.
Un autre responsable du PAIGC a annoncé un "suivi par des actions politiques", sans préciser la nature des actions envisagées. Le PAIGC avait largement remporté les dernières législatives de 2023, gagnant 54 sièges sur 102 à l'Assemblée.
Contexte politique tendu en Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau a connu une période politique instable. M. Embalo avait dissous le Parlement acquis à l'opposition en décembre 2023, après des affrontements armés qu'il a qualifiés de tentative de coup d'État. L'opposition considère que le mandat de M. Embalo, investi le 27 février 2020, a expiré.
Ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, la Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance quatre putschs réussis (le dernier en 2012), 17 tentatives et une valse des gouvernements.
Source : Seneweb
