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L'ex-président congolais Joseph Kabila Condamné à Mort par Contumace pour Crimes de Guerre

Published on: 01 October 2025

L'ex-président congolais Joseph Kabila Condamné à Mort par Contumace pour Crimes de Guerre

L'ancien président de la RDC, Joseph Kabila, condamné à mort par contumace pour trahison et crimes de guerre

Un tribunal militaire en République démocratique du Congo (RDC) a condamné l'ancien président Joseph Kabila à mort par contumace le mardi 30 septembre 2025. Il a été reconnu coupable de trahison, de crimes de guerre et d'autres accusations liées à sa collaboration présumée avec le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda. La sentence a suscité des réactions contrastées et soulève des questions sur la stabilité politique de la région.

Les accusations et le verdict

Le tribunal militaire de Kinshasa a accusé Kabila de collaborer avec le M23, un groupe rebelle qui a pris le contrôle de plusieurs villes clés dans l'est de la RDC depuis janvier 2025. Les charges comprennent la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, la conspiration et le soutien au terrorisme. Joseph Kabila, absent lors du procès, a nié toutes les allégations. L’accusation avait requis la peine capitale.

Selon le jugement, Kabila a trahi son devoir de loyauté envers l'État congolais. En plus de la peine de mort, le tribunal a ordonné à Kabila de verser plus de 33 milliards de dollars de dommages et intérêts à l'État, aux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi qu'aux associations représentant les victimes du conflit.

  • Trahison : Collaboration avec des groupes rebelles.
  • Crimes de guerre : Implication dans des actes de violence généralisés.
  • Insurrection : Organisation d'un mouvement armé contre le gouvernement.

Réactions et contexte politique

La condamnation de Kabila a suscité des réactions divergentes. Son parti, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a qualifié le verdict de "politique et injuste". Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti, a déclaré à l'Associated Press que la décision visait à éliminer un acteur politique majeur. Selon le PPRD, le procès était une vaste blague et un procès politique.

En revanche, les avocats des victimes ont salué la décision du tribunal. Richard Bondo, représentant les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, s'est dit "satisfait" de la décision. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que cette condamnation marque un premier pas vers la fin de l'impunité pour les crimes commis dans la région.

Cette condamnation intervient dans un contexte de tensions politiques accrues en RDC. Joseph Kabila a dirigé le pays de 2001 à 2019. Son successeur, l'actuel président Félix Tshisekedi, a accusé Kabila de soutenir le M23. Le Sénat avait levé l'immunité parlementaire de Kabila en mai 2025, ouvrant la voie à son procès.

Implications et perspectives

L'application de la peine de mort est incertaine, car les allées et venues de Joseph Kabila sont inconnues. Il vivait en exil auto-imposé, principalement en Afrique du Sud, et a été vu pour la dernière fois à Goma, une ville tenue par les rebelles, en avril 2025. Certains analystes estiment que le verdict pourrait exacerber les divisions politiques en RDC et compliquer les efforts pour mettre fin au conflit dans l'est du pays.

La situation humanitaire dans l'est de la RDC reste critique, avec des milliers de morts et des millions de personnes déplacées par les combats. La condamnation de Kabila pourrait également affecter les relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, qui est accusé de soutenir le M23. Washington a maintes fois tenter de medier les tensions entre Kinshasa et Kigali

L'avenir politique de la RDC reste incertain, alors que le pays fait face à des défis majeurs en matière de sécurité, de développement et de réconciliation nationale. L’affaire Kabila est emblématique des difficultés de la transition démocratique dans le pays.

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