Taxe Zucman : Piketty propose des mesures coercitives pour éviter l'évasion fiscale
Le débat sur la taxe Zucman, un impôt plancher de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, continue de faire rage en France. L'économiste Thomas Piketty, fervent défenseur de cette mesure, a récemment affirmé dans une interview à Bloomberg qu'il est possible d'empêcher les ultra-riches de s'exiler, proposant des mesures potentiellement contraignantes.
Le débat autour de la taxe Zucman s'intensifie
Selon Thomas Piketty, le taux de 2% proposé par Gabriel Zucman est un « strict minimum », compte tenu de l'ampleur de la dette publique et des investissements nécessaires. Il s'inquiète du risque que les hauts patrimoines fuient la France en raison de cette taxe et propose des solutions pour contrer ce phénomène.
Les discussions budgétaires entre le gouvernement, dirigé par Sébastien Lecornu, et les oppositions sont centrées sur la taxe Zucman, plébiscitée par une majorité de Français selon un sondage Ifop. Toutefois, les critiques s'intensifient, notamment de la part de chefs d'entreprise et d'économistes.
Les propositions de Thomas Piketty pour contrer l'exil fiscal
Piketty propose d'aller chercher les exilés à l'étranger en les faisant contribuer proportionnellement au nombre d'années vécues en France. « Si vous ne payez pas, vous vous mettez dans la même situation que toute personne qui décide de ne pas payer ses impôts. Vos avoirs peuvent être gelés, vous pouvez être arrêté à l’aéroport. C’est la vie des gens normaux. »
«L’exil fiscal ? [...] À partir du moment où l’on a bâti sa fortune en s’appuyant sur les infrastructures du pays, son système éducatif et sanitaire, il n’y a aucune raison que l’on échappe aussi vite aux charges communes permettant de financer le système en question» - Thomas Piketty
Les critiques et alternatives à la taxe Zucman
Bernard Arnault, PDG de LVMH, a qualifié Gabriel Zucman de « militant d'extrême gauche » dont l’idéologie « vise la destruction de l’économie libérale ». D'autres, comme Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, estiment que cette taxe est « un truc absurde ». Charles de Courson propose de lutter contre l'optimisation fiscale en visant les holdings familiales, une option privilégiée par le gouvernement.
Le débat fiscal en direct sur Sud Radio
L'émission "La Vérité en Face" sur Sud Radio, animée par Jean-François Akili, a également abordé le sujet de la taxe et plus largement le débat fiscal. Les auditeurs ont été invités à témoigner et à réagir sur des thèmes tels que les déclarations de Donald Trump sur l'état palestinien et le changement climatique, l'immigration en Europe, et la réaction des patrons face au "matraquage fiscal" des entreprises.
