« Une petite ouverture » vers des mesures en faveur des femmes, et des salariés exerçant un métier pénible, et « une fermeture » sur la suspension de la réforme des retraites. En deux mots, Yvan Ricordeau, numéro 2 de la CFDT, résume les perspectives ouvertes par le Premier ministre sur le dossier, qui avait mis tous les syndicats dans la rue en 2023, et dont la gauche et les syndicats demandent la suspension.
La réforme d’Élisabeth Borne avait mobilisé contre elle, pendant plusieurs mois, plus d’un million de personnes, dénonçant le passage de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite et à 43 ans de la durée minimum de cotisation. La mobilisation de l’intersyndicale contre le budget cet automne, et après l’échec du conclave initié par François Bayrou, se heurte à la même opposition de l’exécutif.
« Des mesures utiles aux salariés »
« Aucun gouvernement n’a jamais remis en cause une réforme des retraites d’un gouvernement précédent », répond Sébastien Lecornu au Parisien. Dans un contexte de dette et de vulnérabilité de la France face aux marchés financiers, le Premier ministre reprend l’argument des précédents gouvernements en faveur de la réforme. Suspendre la loi « ne réglerait aucun des problèmes » et consisterait à mettre en suspens des « mesures utiles aux salariés : majoration de la retraite minimale de 100 euros par mois, création d’une assurance vieillesse pour les aidants, surcote des pensions pour les mères de famille dès 63 ans… », plaide le Premier ministre.
[SRC] https://www.lalsace.fr/politique/2025/09/26/petite-ouverture-ou-fermeture-lecornu-renvoie-le-debat-sur-les-retraites-a-la-presidentielle
