La France reconnaît l'État de Palestine à l'ONU : Israël prépare des représailles, la politique française divisée

Reconnaissance Croissante de l'État de Palestine : Un Tournant Diplomatique

En septembre 2025, un nombre croissant de nations, incluant des membres du G7, ont formellement reconnu l'État de Palestine, marquant un tournant significatif dans les relations internationales. Cette vague de reconnaissances, survenant alors que le conflit israélo-palestinien reste une préoccupation majeure, vise à raviver l'espoir d'une solution à deux États. L'événement s'est déroulé en parallèle de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Les Pays Engagés dans la Reconnaissance

Plusieurs nations ont franchi le pas de la reconnaissance. Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, et le Portugal ont annoncé leur reconnaissance de l'État de Palestine le dimanche 21 septembre. La France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Saint-Marin et Andorre devaient suivre le lundi 22 septembre lors d'un sommet organisé par la France et l'Arabie Saoudite. Ces reconnaissances portent le nombre total de pays reconnaissant la Palestine à environ 150 sur les 193 États membres de l’ONU. Ces pays représentent une part significative de la population mondiale et du PIB mondial.

Réactions et Implications

Cette vague de reconnaissances a suscité des réactions contrastées. Du côté israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a fermement rejeté l'idée d'un État palestinien et a promis de combattre les appels en ce sens. Il a également annoncé des plans pour étendre la colonisation en Cisjordanie occupée. Au niveau international, ces reconnaissances sont perçues comme un moyen de mettre la pression sur Israël et de réaffirmer le droit à l'autodétermination du peuple palestinien.

Les Motivations Derrière la Reconnaissance

Les pays reconnaissant l'État de Palestine soulignent l'importance de maintenir en vie la perspective d'une solution à deux États, malgré les obstacles actuels. Mark Carney, Premier ministre canadien, a mentionné la nécessité de contrer un gouvernement israélien opposé à l'existence d'un État palestinien. Pour d'autres, comme le Royaume-Uni, cette reconnaissance représente un pas vers une paix "durable". Ces gestes diplomatiques sont perçus comme un moyen de rééquilibrer le traitement des deux parties en vertu du droit international.

Les Pays Réticents à la Reconnaissance

Malgré cette dynamique, certains pays restent opposés à la reconnaissance de l'État de Palestine. Les États-Unis et Israël figurent en tête de liste, suivis par des alliés tels que le Japon, la Corée du Sud, et certains pays européens comme l'Allemagne et l'Italie. Ces pays estiment que la reconnaissance devrait être conditionnée à des progrès significatifs dans le processus de paix et à la fin de la violence.

Portée Symbolique et Pratique de la Reconnaissance

Bien que la reconnaissance d'un État soit en grande partie un acte symbolique, elle confère une légitimité internationale accrue à la Palestine et renforce sa position au sein des Nations Unies. Elle permet également l'ouverture d'ambassades palestiniennes dans les pays reconnaissants. Cependant, dans l'immédiat, elle ne modifie pas fondamentalement la situation sur le terrain pour les Palestiniens vivant sous occupation.

Perspectives d'Avenir

La reconnaissance de l'État de Palestine par un nombre croissant de pays occidentaux représente un tournant potentiel dans le conflit israélo-palestinien. Ces reconnaissances pourraient exercer une pression accrue sur Israël pour qu'il reprenne les négociations en vue d'une solution à deux États. L'avenir dépendra de la volonté des deux parties de s'engager dans un processus de paix constructif et de la capacité de la communauté internationale à jouer un rôle de facilitateur efficace.

La situation reste cependant complexe, avec des divisions persistantes au sein de la communauté internationale et une crise humanitaire alarmante à Gaza.