Polémique autour d'une « dette cachée » au Sénégal : Sall dément, Sarr insiste sur la cohérence
Le débat sur l’existence d’une « dette cachée » au Sénégal prend une tournure politique. L'ancien président Macky Sall rejette catégoriquement cette thèse, tandis que le gouvernement actuel, par l'intermédiaire du ministre Abdourahmane Sarr, insiste sur la nécessité de clarifier les données et d'assurer la soutenabilité de la dette.
La position de Macky Sall : Dénégation et appel à la transparence
Macky Sall réfute l'existence d'une dette publique dissimulée, qualifiant cette idée de « non-sens ». Il souligne que toute dette publique est encadrée par des conventions officielles, validées par les juridictions compétentes et enregistrées auprès de la Banque centrale. Il conteste également la méthodologie employée pour gonfler les chiffres, y voyant un « artifice comptable » qui inclut les engagements des entreprises nationales dans la dette publique.
L'ancien président appelle à la transparence et demande la publication des termes de référence de l'audit en cours pour dissiper toute ambiguïté. Il estime que cela permettra de rétablir la confiance et de prouver l'absence de dette cachée.
La réponse du gouvernement : Rectification des données et garantie de soutenabilité
En réponse à ces dénégations, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, rappelle que le Fonds monétaire international (FMI) devra présenter à son Conseil d’administration un cadrage macroéconomique rectifié. L'objectif est de démontrer la cohérence des données avant et après correction, et d'expliquer comment certains paiements effectués directement à l'étranger ou certains décaissements sur ressources extérieures ont pu être omis des statistiques officielles.
Pour le ministre, l'enjeu principal n'est pas l'existence de la dette en elle-même, mais la confirmation que la soutenabilité de la dette reste assurée malgré les anomalies constatées. « Le service de la dette s’est toujours effectué sans difficulté, preuve que le Sénégal garde sa crédibilité financière », affirme-t-il.
Enjeux et perspectives : Confiance des investisseurs et transparence budgétaire
Au-delà de la polémique politique, ce débat souligne un enjeu majeur pour le Sénégal : restaurer la confiance des investisseurs et convaincre les partenaires techniques et financiers de la transparence budgétaire du pays. La clarification des données et la communication transparente sur la situation de la dette sont cruciales pour attirer les investissements et maintenir la crédibilité du pays sur les marchés financiers.
Source: Xalimasn.com
