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Sanctions ONU Rétablies Contre l'Iran sur Son Programme Nucléaire, Téhéran Dénonce et Rappelle Ses Ambassadeurs

Published on: 27 September 2025

Sanctions ONU Rétablies Contre l'Iran sur Son Programme Nucléaire, Téhéran Dénonce et Rappelle Ses Ambassadeurs

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, groupe de pays appelés E3, ont déclenché fin août le mécanisme dit « snapback » qui permet dans un délai de 30 jours de rétablir les sanctions levées en 2015 après l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA). Après le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU et l’échec vendredi de la Russie et de la Chine à repousser la date butoir, de lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, seront rétablies dans la nuit de samedi à dimanche, sauf coup de théâtre de dernière minute.

Sur le même sujet Nucléaire iranien : le Conseil de sécurité de l’ONU refuse le report du rétablissement des sanctions contre Téhéran La semaine dernière, Iraniens et Européens s’étaient rejeté la responsabilité de l’échec des pourparlers lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU avait donné son feu vert au rétablissement de ces sanctions

Sur le même sujet La Corée du Nord posséderait assez d’uranium enrichi pour un arsenal nucléaire conséquent, selon Séoul Pyongyang détiendrait environ deux tonnes d’uranium hautement enrichi, une quantité alarmante selon des experts sud-coréens, capable de produire une cinquantaine de bombes atomiques

L’Iran rappelle ses ambassadeurs

« L’escalade nucléaire de l’Iran, détaillée dans plus de 60 rapports de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) ces six dernières années, est une menace à la paix et à la sécurité », a estimé vendredi l’ambassadrice britannique à l’ONU Barbara Woodward, sans exclure que les sanctions puissent être à nouveau levées « à l’avenir ».

En protestation, l’Iran a rappelé samedi « pour consultations » ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, a rapporté la télévision d’État. Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé samedi que les Etats-Unis avaient exigé de l’Iran qu’il lui remette « tout » son uranium enrichi en échange d’une prolongation pour trois mois d’une suspension des sanctions, qualifiant cette requête d’« inacceptable ».

Des réunions au plus haut niveau se sont multipliées toute la semaine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York pour tenter de trouver une solution diplomatique. Mais le trio européen a jugé que Téhéran n’avait pas fait les « gestes concrets ».

Les Européens avaient posé trois conditions : reprise des négociations avec les États-Unis ; accès des inspecteurs de l’AIEA sur les sites nucléaires sensibles de Natanz, Fordo et Ispahan, bombardés en juin par Israël et les États-Unis ; processus pour sécuriser le stock d’uranium enrichi.

« Mauvaise foi »

Après avoir suspendu ses relations avec l’agence onusienne à la suite des attaques de juin, l’Iran avait accepté début septembre un nouveau cadre de coopération avec l’AIEA. Des inspections de certains sites nucléaires ont repris cette semaine, selon l’agence. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a accusé Américains et Européens de « mauvaise foi », jurant que son pays ne céderait « jamais à la pression ».

Mais il a également laissé la porte ouverte aux négociations. Son président Massoud Pezeshkian a lui assuré que l’Iran ne quitterait pas le Traité de non-prolifération nucléaire en représailles.

Les Iraniens jugent illégal le processus de rétablissement des sanctions, tout comme la Russie et la Chine. Moscou et Pékin ont sans succès proposé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU de prolonger de six mois l’accord sur le nucléaire iranien qui expire le 18 octobre, afin de donner plus de chances à la diplomatie.

Tensions autour de l’arme atomique

Dans ces conditions, des observateurs craignent que certains pays, notamment la Russie, décident de s’affranchir de la décision du Conseil de réimposer les sanctions. Une hypothèse qu’a d’ailleurs semblé suggérer vendredi l’ambassadeur adjoint russe à l’ONU Dmitry Polyanskiy. « Il n’y a pas de snapback et il n’y aura pas de snapback. Toute tentative de ressusciter les résolutions anti-iraniennes du Conseil de sécurité en place avant 2015 est nulle et non avenue », a-t-il martelé après l’échec du vote.

En 2015, France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Russie et Chine avaient conclu avec Téhéran un accord, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions.

Les États-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont décidé en 2018 de s’en retirer et de rétablir leurs propres sanctions. L’Iran s’est ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l’enrichissement d’uranium.

[SRC] https://www.sudouest.fr/environnement/nucleaire/nucleaire-iranien-compte-a-rebours-vers-le-retablissement-des-sanctions-teheran-denonce-une-decision-illegale-26101716.php

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