Tensions Croissantes : Le Mali Accuse l'Algérie de Soutenir le Terrorisme International à l'ONU
Lors de son allocution à l'ONU, le premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a accusé l'Algérie de « cesser de soutenir le terrorisme international ». Cette déclaration intervient dans un contexte de crise diplomatique aiguë entre les deux pays, exacerbée par l'incident d'un drone abattu au-dessus du territoire malien.
Accusations et Réactions
Le gouvernement malien accuse l'Algérie d'avoir abattu un drone de l'armée malienne le 1er avril, qualifiant cet acte de violation de son espace aérien. Alger a fermement rejeté ces accusations, affirmant que ses données radars prouvent au contraire une violation de l'espace aérien algérien par un drone malien. La tension est montée d'un cran, menant au rappel des ambassadeurs et à la fermeture de l'espace aérien de chaque pays à l'autre.
Les Mots Durs du Premier Ministre Malien
Abdoulaye Maïga a averti l'Algérie : « Dans l'adversité, nous ne serons pas des spectateurs. Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons en réciprocité. Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons en réciprocité ». Il a ensuite appelé la « junte algérienne à cesser de soutenir le terrorisme international et à s'impliquer résolument dans la promotion de la paix et la sécurité ».
Contexte Sécuritaire Délicat au Mali
Le Mali reproche à l'Algérie d'entretenir une « proximité avec les groupes terroristes », particulièrement dans la région frontalière. Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire majeure, alimentée par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que par des groupes criminels communautaires. Cette crise sécuritaire s'ajoute à une grave crise économique.
Transition Politique Incertaine
La junte malienne, dirigée par le général Assimi Goïta, s'était initialement engagée à remettre le pouvoir aux civils au plus tard en mars 2024, mais cette promesse n'a pas été tenue. La situation politique reste donc instable et contribue à la complexité des relations régionales.