Delphine Ernotte Maintient ses Propos sur CNews, la Définissant Comme une Chaîne d'Opinion
La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a réaffirmé le vendredi 26 septembre 2025 sur les ondes de RTL sa position concernant CNews, la qualifiant de chaîne d'opinion et, implicitement, d'extrême droite. Ces déclarations font suite à un rapport de la Cour des comptes critiquant la situation financière de France Télévisions.
Ernotte Assume Ses Déclarations Concernant CNews
Interrogée par Marc-Olivier Fogiel sur RTL, Delphine Ernotte a maintenu son point de vue concernant CNews. Elle a déclaré qu'elle assumait ses propos et considérait CNews comme une "chaîne d'opinion", soulignant qu'"il ne faut pas avancer masqué". Elle a ajouté que CNews critique le service public "matin, midi et soir" depuis quatre ans et qu'elle se sent tenue de défendre le travail de France Télévisions.
Elle a également insisté sur le fait que la "diversité des opinions y est représentée" au sein de France Télévisions et que le groupe audiovisuel public "n'exclut personne". Questionnée sur si elle qualifiait la couverture de l'actualité de CNews "à l'extrême droite", elle a réaffirmé ses propos antérieurs, tenus lors d'un entretien au Monde.
Réactions aux Déclarations d'Ernotte
Les déclarations de Delphine Ernotte ont suscité des réactions, notamment de la part de Pascal Praud, figure emblématique de CNews, qui a dénoncé une "déclaration de guerre" et une "honte". Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, avait également réclamé le départ de Delphine Ernotte, la qualifiant de "militante très marquée à gauche".
Delphine Ernotte a répliqué en affirmant qu'elle n'était pas la seule à considérer CNews comme une chaîne d'opinion et qu'elle ne voyait pas cela comme un problème, mais qu'il ne fallait "pas avancer masqué".
La Situation Financière de France Télévisions et le Rapport de la Cour des Comptes
Delphine Ernotte a également abordé le rapport de la Cour des comptes, qui critique la situation financière de France Télévisions. Elle a affirmé que le rapport était "équilibré" et que "ce n’est pas la gestion de l’entreprise qui est en question", mais plutôt le fait que l'entreprise a fait les économies nécessaires jusqu'à présent.
Elle a souligné que la Cour des comptes met en lumière un déficit cumulé de 81 millions d'euros entre 2017 et 2024 et que la trésorerie du groupe audiovisuel public "s’est fortement érodée". Ernotte a justifié cette situation par la suppression de la subvention publique de l'État depuis la fin des Jeux Olympiques, mettant France Télévisions en déficit pour la première fois en dix ans.
Mesures d'Économies et Perspectives d'Avenir
Delphine Ernotte a évoqué des mesures d'économies "nécessaires", incluant potentiellement la suppression de l'émission Questions pour un champion. Elle a également mentionné la nécessité de "redéfinir un cadre social pour gagner en productivité" et de réétudier l'accord d'entreprise signé en 2013, en baissant le "train de vie [des salariés]". La présidente a également mentionné les 4 millions d'euros de dépense en taxi, les jugeant "nécessaires à l'activité de France Télévisions".
