Grève au Lycée Moderne de Duékoué : Retour à la normale après 48 heures d'arrêt
Les enseignants et éducateurs du Lycée Moderne de Duékoué ont repris le travail le 1er octobre 2025, mettant fin à une grève de 48 heures observée les 29 et 30 septembre. Ce mouvement social visait à protester contre la mutation de certains collègues et à dénoncer des problèmes persistants au sein de l'établissement.
Motivations de la grève
Selon Guy-Teddy Odiacho Gbadjré, éducateur et porte-parole des enseignants, la grève était un acte de solidarité envers les collègues mutés, perçues comme une sanction pour leur engagement syndical. Il a rappelé que "l'activité syndicale est un droit garanti à tout fonctionnaire et agent de l'État de Côte d'Ivoire". Les enseignants dénoncent également le non-paiement des heures supplémentaires et d'autres irrégularités.
Revendications et Dialogue
La reprise des cours a eu lieu après une rencontre avec l'inspecteur général de l'Éducation nationale, Fanagan Ouattara. Les enseignants ont exprimé l'espoir que les autorités compétentes se pencheront rapidement sur les difficultés de l'établissement, notamment l'insuffisance du personnel, le non-respect du quantum horaire dans des matières essentielles comme les mathématiques et le français, et le non-paiement des heures supplémentaires. Un plaidoyer a été adressé aux autorités pour une résolution rapide, conformément aux ambitions de la ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Pr Mariatou Koné, pour une école ivoirienne plus performante.
Contexte socio-politique et craintes d'extension du mouvement
La grève survient dans un contexte politique tendu en Côte d'Ivoire, à l'approche de l'élection présidentielle. Des observateurs craignent que la situation dans le secteur de l'éducation ne devienne un terrain de jeu politique, exacerbant les difficultés existantes. De plus, des acteurs de la société civile redoutent un effet domino, avec une possible extension du mouvement de grève à d'autres établissements du Guémon.
Perspectives et médiation
Fanagan Ouattara a salué l'esprit d'ouverture des enseignants et les a exhortés à se concentrer sur leur mission principale : la formation des élèves. Le Préfet de la région du Guémon a activé le Comité Local de Veille (CLV) pour rechercher des solutions à la crise. L'espoir repose désormais sur la capacité des autorités locales à apaiser les tensions et à garantir le bon déroulement des cours dans la région.
