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Triple Femicide Shocks Argentina: Mastermind Arrested After Torture Streamed Online, Igniting Public Outrage

Published on: 01 October 2025

Triple Femicide Shocks Argentina: Mastermind Arrested After Torture Streamed Online, Igniting Public Outrage

C’est un triple crime qui a mis le pays en émoi. Mercredi dernier, les corps mutilés de trois jeunes filles, âgées de 15 et 20 ans, qui avaient disparu trois jours plus tôt, ont été découverts enterrés près de Buenos Aires en Argentine. Mais l’horreur ne s’arrête pas là. La séance de torture qui a conduit à leur mort a été filmée et diffusée en direct sur les réseaux sociaux.

Une semaine après la découverte des corps, neuf personnes, soupçonnées d’être impliquées dans ces crimes liés au narcotrafic, ont été interpellées. On fait le point sur cette affaire qui a provoqué l’indignation en Argentine.

Que s’est-il passé ?

Vendredi 19 septembre, Brenda del Castillo et Morena Verdi, deux cousines âgées de 20 ans, ainsi que Lara Gutiérrez, 15 ans, se rendent dans une maison de la banlieue sud de Buenos Aires, en Argentine. Les trois jeunes femmes pensent participer à une soirée sexuelle, au cours de laquelle elles doivent toucher 300 dollars, soit environ 250 euros.

Mais arrivées sur place, les trois adolescentes sont piégées. Elles subissent une séance de torture, diffusées en direct sur Instagram sur un compte privé, composé de 45 personnes, a détaillé Javier Alonso, le ministre de la Sécurité de la province de Buenos Aires.

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Selon plusieurs médias argentins, les jeunes femmes auraient eu les doigts amputés et les ongles arrachés et auraient subi des brûlures et des coups. Après ces sévices, les bourreaux ont tué les trois jeunes femmes, avant de les enterrer à l’extérieur de la maison. Ce n’est que cinq jours plus tard, le 23 septembre, que les dépouilles des victimes ont été découvertes par la police.

Que sait-on de ces jeunes femmes ?

Selon les premiers éléments de l’enquête, les trois jeunes femmes, qui vivaient dans un quartier défavorisé de la banlieue de Buenos Aires, se prostituaient. « Dans la famille, on ne savait pas, on ne l’aurait pas permis », a réagi Federico Celedon, 26 ans, cousin de Brenda et Morena, auprès de l’AFP.

Selon lui, les trois jeunes femmes ont été « victimes d’un système qui ne leur laissait d’autre choix que d’accéder à ce type de travail pour survivre (…) Devoir offrir son corps pour une nuit, deux nuits, un week-end ou le temps qu’il faut en échange d’un peu d’argent », a-t-il déclaré. Elles ont eu la « malchance » de « se trouver au mauvais moment avec les mauvaises personnes » qui « profitent des femmes », a ajouté Federico Celedon.

Ses deux cousines, Brenda et Morena, vivaient en famille à La Tablada, un faubourg populaire et défavorisé, situé à 25 kilomètres de Buenos Aires, un quartier où « le problème de la drogue est très présent », selon Federico Celedon. Mais les jeunes femmes « n’avaient rien à voir avec ça, j’en mettrais ma main au feu », a-t-il martelé.

L’un de ses deux cousines, Brenda, âgée de 20 ans, était mère d’un bébé d’un an. Ce sont les grands-parents de la jeune femme qui vont désormais recueillir l’enfant chez eux, à 40 mètres de la maison où vivait la jeune fille.

Pourquoi les trois jeunes femmes ont-elles été tuées ?

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’une des trois jeunes femmes aurait volé un pochon de cocaïne à un trafiquant de drogue qui se serait ensuite vengé, a avancé Javier Alonso, le ministre de la Sécurité de Buenos Aires.

Leur sort devait apparemment servir d’exemple et permettre au chef d’un groupe criminel impliqué dans le trafic de drogue d’intimider ses membres. « Ils essayaient d’envoyer un message : voilà ce qui arrive à ceux qui me volent de la drogue », a ajouté le ministre.

Que sait-on des neuf personnes interpellées ?

Au total, neuf personnes ont jusqu’à présent été arrêtées dans cette affaire. L’une d’elles, une jeune femme, a été interpellée à l’issue d’une interview qu’elle donnait à une chaîne de télévision locale. La suspecte, qui aurait été vue dans une voiture appartenant à son oncle, arrêté vendredi en Bolivie, tout près de la frontière argentine, est soupçonnée d’avoir fourni un soutien logistique au transport des jeunes victimes.

Ce mardi 30 septembre, c’est le commanditaire présumé qui a été interpellé. Ce Péruvien de 20 ans, un trafiquant de drogue surnommé « Petit J », menait des activités criminelles dans une zone défavorisée au sud de Buenos Aires. Ce dernier est entré au Pérou depuis l’Argentine en passant par la Bolivie et qu’il avait pour destination la ville de Trujillo, à 560 kilomètres au nord de la capitale péruvienne, selon le directeur des enquêtes criminelles de la police péruvienne, le général Zenon Santos Loayza Díaz.

La police l’a localisé près de Chilca, à 75 kilomètres au sud de la capitale, « à bord d’un camion transportant du poisson », grâce à des « outils technologiques ». « Mais c’est à l’intérieur de la cabine, sur le siège arrière, que Petit J a été retrouvé », a-t-il précisé. Selon le général, l’homme n’a pas de casier judiciaire au Pérou, mais, selon les autorités argentines, il se livre depuis deux ans à des « activités de tueur à gages » et de « microtrafic de cocaïne ». Son père a été assassiné en 2018.

Le bras droit du « Petit J », Matias Ozorio, un jeune homme âgé de 23 ans, a lui aussi été interpellé au Pérou. « Je tiens à féliciter la police nationale du Pérou pour l’immense travail et la collaboration dans la capture des deux fugitifs du triple crime », dont le commanditaire présumé, « Petit J », a déclaré sur X la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich.

Comment a réagi la population ?

Samedi 27 septembre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues à Buenos Aires, pour réclamer justice.

Plusieurs membres des familles de victimes, unis derrière une banderole avec leurs prénoms « Lara, Brenda, Morena » et des pancartes à l’effigie des jeunes femmes, ont pris la tête du cortège. La marche a été convoquée par l’influente organisation « Ni una menos » (Pas une de moins) qui lutte contre les violences de genre. « C’était un narco-féminicide ! », « Nos vies ne sont pas jetables ! », « Nous, nous aimons en vie ! » pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles.

[SRC] https://www.leparisien.fr/faits-divers/commanditaire-arrete-torture-diffusee-en-direct-et-corps-mutiles-ce-que-lon-sait-du-triple-feminicide-en-argentine-01-10-2025-36HV4GNJHNAJJCENOFNKX7LLYA.php

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