Domingos Simões Pereira se porte candidat à la présidentielle en Guinée-Bissau après son retour d'exil
Domingos Simões Pereira, leader de l'opposition en Guinée-Bissau, a officiellement déposé sa candidature à l'élection présidentielle du 23 novembre. Cet ancien Premier ministre et figure du PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) rentre tout juste d'un exil de neuf mois au Portugal.
Un retour marquant et une candidature attendue
Après son retour à Bissau le vendredi 19 septembre, Domingos Simões Pereira a été investi par son parti, le PAIGC, pour affronter l'actuel président Umaro Sissoco Embalo dans les urnes. Sa candidature survient dans un contexte politique tendu, marqué par des accusations de corruption et de tentative de coup d'État portées contre lui.
Peu après son retour, M. Pereira a prononcé un discours offensif depuis sa résidence, promettant la victoire à ses partisans et dénonçant la "subversion de la légalité" et la "capture des institutions". Il a également promis de construire le pays "sur le respect de la loi, la transparence, le dialogue inclusif et la justice sociale".
Contexte politique et accusations
M. Pereira est poursuivi par la justice bissau-guinéenne et était en exil au Portugal depuis neuf mois, affirmant craindre pour sa vie. Il est accusé d'être impliqué dans une tentative de coup d'État et des affaires de corruption. Ces accusations font de son retour et de sa candidature un événement majeur dans le paysage politique de la Guinée-Bissau.
Il est un rival de longue date de l'actuel président Umaro Sissoco Embalo, qu'il a déjà affronté lors de la dernière élection présidentielle en 2019, un scrutin contesté. M. Pereira dirige la principale coalition d'opposition, Pai Terra Ranka, qui rassemble une dizaine de partis politiques.
Guinée-Bissau : un pays marqué par l'instabilité
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, a connu une histoire politique mouvementée depuis son indépendance, marquée par des coups d'État et une instabilité gouvernementale chronique. L'analyste Joao Alberto Djata souligne que le retour de M. Pereira est "risqué car plusieurs accusations continuent de peser sur lui".
Événement | Détail |
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Élection présidentielle | 23 novembre |
Retour d'exil de Domingos Simões Pereira | 19 septembre |
Nombre de coups d'État réussis depuis l'indépendance | 4 |