La scène politique française traverse une zone de turbulence inédite. Alors que Sébastien Lecornu a présenté sa démission du poste de Premier ministre, Gabriel Attal, ancien chef du gouvernement et patron du parti présidentiel Renaissance, s’est publiquement désolidarisé d’Emmanuel Macron.
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« On vit des heures graves. Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République », a déclaré Gabriel Attal sur TF1, dénonçant une « forme d’acharnement » de l’Élysée à conserver la main. Celui-ci s’est même opposé à toute nouvelle dissolution du Parlement, accentuant la fracture au sein du camp présidentiel.
Face aux critiques virulentes de l’opposition, Emmanuel Macron a demandé à Sébastien Lecornu de mener d’ultimes négociations pour former un gouvernement d’ici mercredi. Mais le Premier ministre sortant, qui a confirmé ne pas vouloir être reconduit, a sévèrement critiqué des députés « plus attachés à leurs intérêts partisans qu’au destin du pays ».
La crise a franchi un nouveau cap avec le départ inattendu de Bruno Le Maire, nommé brièvement ministre des Armées avant de se retirer sous la pression des attaques politiques. « J’ai proposé au président de la République de me retirer du gouvernement sans délai », a-t-il écrit sur X.
Sur le terrain parlementaire, le climat est explosif. Le Rassemblement national, par la voix de Marine Le Pen et Jordan Bardella, exige une dissolution immédiate de l’Assemblée nationale. À gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis réclament désormais la destitution pure et simple du président. Même le Parti socialiste conditionne toute coopération à l’abrogation de la réforme des retraites de 2023.
Cette instabilité a des répercussions directes sur les marchés. Le rendement de la dette française à dix ans a bondi à 3,61 %, dépassant celui de l’Italie, signe d’une inquiétude grandissante des investisseurs. Le quotidien britannique The Times va plus loin en qualifiant Emmanuel Macron de « canard boiteux », incapable de gouverner efficacement jusqu’à la fin de son mandat en 2027.
Dans ce tumulte, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a coupé court aux spéculations en écartant toute candidature à la présidentielle de 2027. « Je pense que c’est un travail horrible », a-t-elle confié, laissant entendre que la bataille politique se jouera entre d’autres figures.
Pour l’heure, Emmanuel Macron joue sa survie politique. Entre la pression de l’opposition, les doutes dans son propre camp et l’effritement de la confiance des marchés, le président français se retrouve plus isolé que jamais. La France attend désormais de savoir si l’Élysée tranchera par un nouveau casting gouvernemental, une dissolution ou un pari risqué sur la stabilité fragile du Parlement.
France in Political Turmoil: Attal Breaks with Macron, Lecornu Resigns, Opposition Demands President’s Departure
France is plunged into deep political uncertainty. Prime Minister Sébastien Lecornu has resigned amid fierce opposition backlash, while Gabriel Attal, former PM and leader of the ruling Renaissance party, publicly criticized President Emmanuel Macron, saying he “no longer understands” his decisions.
Opposition parties are pushing for either a parliamentary dissolution or Macron’s resignation, while financial markets are showing signs of instability with French borrowing costs reaching record highs. For now, Macron has tasked Lecornu with final negotiations to try and form a new government by Wednesday, but doubts are mounting over his political survival.
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Ekanga Ekanga Fernand
[SRC] https://www.cameroun24.net/actualite-cameroun-info-Crise_politique_en_France___Attal_desavoue_Macron_-70889.html