Menace sur les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne : Une suppression imminente ?
Les liaisons ferroviaires nocturnes entre Paris et Berlin, ainsi qu'entre Paris et Vienne, pourraient cesser de fonctionner dès la fin de l'année 2025. Malgré un taux de remplissage satisfaisant, une subvention étatique cruciale pour le financement de ces lignes Nightjet, exploitées en collaboration avec ÖBB (Autriche) et Deutsche Bahn (Allemagne), risque de ne pas être renouvelée.
Une subvention étatique non renouvelée
Selon plusieurs sources, dont Le Monde et Les Échos, l'État français envisage de ne plus verser à la SNCF une aide financière essentielle au maintien des Nightjet. Cette subvention, initialement accordée pour un an et renouvelée l'année dernière, semble compromise, mettant en péril l'avenir de ces liaisons relancées en 2021 et 2023.
Le collectif d'usagers « Oui au train de nuit » a sonné l'alarme, soulignant que la suppression de cette subvention pourrait sonner le glas de ces trains de nuit. L'État reprocherait à la SNCF de ne pas avoir mis en place une desserte quotidienne, condition jugée nécessaire pour assurer la viabilité économique des lignes.
Les raisons de la crise : Fréquence et commercialisation
Outre le non-respect de la promesse d'une fréquence quotidienne, le collectif « Oui au train de nuit » dénonce également la disparition des billets Nightjet Paris-Berlin et Paris-Vienne de la plateforme SNCF Connect. Cette absence rend la réservation plus difficile pour les voyageurs français, qui doivent désormais passer par le site autrichien nightjet.com, moins connu.
Malgré ces difficultés, les trains affichent des taux de remplissage honorables, atteignant 66% en 2024. Cependant, la ponctualité reste un défi, avec des suppressions parfois imprévues, dues en partie aux travaux sur les infrastructures dans les trois pays concernés.
Solutions et perspectives : Un appel à la mobilisation
Pour éviter l'arrêt définitif de ces liaisons, le collectif « Oui au train de nuit » propose de renégocier la subvention avec l'État, en contrepartie d'un engagement des opérateurs à assurer une desserte quotidienne. Le collectif critique également l'attitude de la SNCF, accusée de dégrader le service et de favoriser ainsi le désengagement de l'État.
Une pétition a été lancée pour soutenir le maintien des trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne. Une mobilisation est prévue, avec une « Pyjama Party » organisée sur le parvis de la gare de l'Est à Paris.
Les arguments de l'État
L'État justifie sa décision par le non-respect de l'engagement d'une desserte quotidienne par la SNCF et ses partenaires. Cette fréquence était considérée comme essentielle pour rendre l'exploitation économiquement viable. L'État, cherchant à réduire les dépenses publiques, semble donc vouloir sacrifier ces liaisons, malgré leur succès auprès des voyageurs.
Réseau Action Climat souligne que les sommes en jeu sont relativement modestes et encourage les parties prenantes à trouver une solution. La SNCF n'a pas souhaité commenter la situation.
Aspect | Détail |
---|---|
Lignes concernées | Paris-Berlin et Paris-Vienne |
Menace | Suppression de la subvention étatique |
Acteurs principaux | SNCF, ÖBB, Deutsche Bahn, État français, Collectif "Oui au train de nuit" |
Raisons invoquées | Non-respect de la fréquence quotidienne, budget |
Solutions proposées | Renégociation de la subvention, engagement d'une fréquence quotidienne |
L'avenir des trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne reste incertain. La mobilisation des usagers et la volonté des différents acteurs de trouver un compromis seront déterminantes pour assurer la pérennité de ces liaisons ferroviaires.