Discours de Bassirou Diomaye Faye à l'ONU : Un Plaidoyer pour la Palestine et un Multilatéralisme Équitable
Lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a prononcé un discours passionné en faveur de la Palestine. Il a dénoncé la situation humanitaire à Gaza et a appelé la communauté internationale à agir, tout en plaidant pour un multilatéralisme plus juste et équitable.
Condamnation de la Situation à Gaza
Le président Faye n'a pas hésité à exprimer sa vive préoccupation face à la situation désastreuse à Gaza. Il a décrit la bande de Gaza comme "un enfer pour des millions d'âmes… une prison à ciel ouvert" où "hommes, femmes et enfants agonisent chaque jour, privés de nourriture, d'eau et de soins de santé".
« Au Moyen-Orient, le peuple palestinien continue de vivre la pire des calamités que les mots ne peuvent plus exprimer. Sous le fracas des bombes, toutes les limites ont été dépassées. Nous ne pouvons ni nous taire ni détourner notre regard car Gaza ne vit plus. »
Il a réaffirmé la position ferme du Sénégal qui condamne cette tragédie, soulignant qu' "rien ne saurait la justifier".
Plaidoyer pour un État Palestinien Indépendant
Le président Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de créer un État palestinien indépendant et viable, avec des frontières sûres et reconnues internationalement. Selon lui, c'est la seule voie vers une paix durable au Moyen-Orient. Il a rappelé son rôle en tant que président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, soulignant la responsabilité morale et politique de la communauté internationale.
Un Appel à un Multilatéralisme Refondé
Au-delà du conflit israélo-palestinien, le président sénégalais a saisi l'occasion pour plaider en faveur d'une refondation des règles du jeu international. Il a martelé la nécessité de privilégier "la paix plutôt que les conflits ; la justice plutôt que l'indifférence ; le partenariat plutôt que les rapports de force".
Il a souligné que le multilatéralisme, affaibli par des décennies de tensions géopolitiques et d'inégalités, doit retrouver sa vocation première : offrir un cadre unique pour la paix, la stabilité et la coopération entre les peuples. Cela implique, selon lui, une réforme urgente de la gouvernance mondiale, tant politique qu'économique et financière.
Soutien au Consensus d'Ezulwini
Bassirou Diomaye Faye a également réitéré le soutien du Sénégal au consensus d'Ezulwini, qui vise à assurer une représentation juste et équitable de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a insisté sur le fait que l'ONU doit adapter ses modes de décision aux réalités du XXIe siècle, étant donné l'augmentation du nombre de ses membres depuis sa création.
Point Clé | Détail |
---|---|
Condamnation de la situation à Gaza | "Gaza ne vit plus. Gaza [...] est devenue un enfer pour des millions d'âmes" |
Création d'un État palestinien | Seule voie vers une paix durable |
Multilatéralisme | Nécessité d'une réforme de la gouvernance mondiale |
Consensus d'Ezulwini | Soutien à une représentation africaine équitable à l'ONU |