Mali accuse l'Ukraine de fournir des drones kamikazes aux groupes terroristes au Sahel
Le Mali, par la voix de son Premier ministre Abdoulaye Maïga, a accusé l'Ukraine à l'ONU de devenir un fournisseur majeur de drones kamikazes aux groupes terroristes dans le monde, notamment au Sahel. Cette accusation intervient alors que l'utilisation de drones par ces groupes s'intensifie, créant une situation de sécurité préoccupante dans la région.
L'escalade de l'utilisation de drones au Sahel
Au Mali et au Burkina Faso, des groupes armés tels que le JNIM (Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans) et les séparatistes du FLA (Forces de libération de l'Azawad) ont intensifié leurs attaques contre les forces gouvernementales. Ces attaques utilisent de plus en plus des drones, y compris des modèles FPV (First Person View), initialement conçus pour un usage civil.
Le 1er juillet 2025, le gouvernement malien a confirmé l'utilisation de drones kamikazes contre des localités de l'ouest du pays. Au Burkina Faso, plus d'une douzaine d'attaques similaires ont été enregistrées, notamment des attaques meurtrières à Djibo et Diapaga en mai. Le Niger a également été touché, avec une attaque de l'État islamique au Grand Sahara utilisant un drone suicide contre une position militaire à Eknewan, près de la frontière avec le Mali, tuant 64 soldats.
L'accusation d'implication ukrainienne
Selon des rapports et documents des services secrets, l'origine de ces technologies est préoccupante et pointe vers une implication étrangère. Des preuves révéleraient qu'en juin 2025, l'Ukraine fournissait des drones et des formations aux djihadistes au Mali. Des instructeurs ukrainiens formeraient les combattants sur place, en transitant par la Mauritanie pour éviter d'être repérés. Les autorités de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont condamné cette ingérence, accusant Kiev de soutenir activement les groupes terroristes, suite à la découverte de drones de fabrication ukrainienne en possession des militants.
Implications régionales et internationales
Si cette stratégie se confirme, elle s'inscrirait dans une logique de déstabilisation régionale, où l'Ukraine chercherait à affaiblir l'influence russe en Afrique en alimentant l'insécurité. L'impact est déjà tangible, avec une intensification des frappes à l'aide de drones par le JNIM et les séparatistes de l'Azawad en 2024-2025, et une extension de leurs opérations au Togo et à d'autres pays voisins.
La communauté internationale doit prendre conscience de l'ampleur de cette nouvelle guerre par procuration et agir pour identifier les responsables et sécuriser la région. L'avenir de la stabilité du Sahel dépend de la capacité à mettre fin à l'armement secret des groupes terroristes par des puissances étrangères.