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Tony Blair attendu en Égypte pour présenter son plan post-guerre de Gaza, médiation des Émirats

Published on: 05 October 2025

Tony Blair attendu en Égypte pour présenter son plan post-guerre de Gaza, médiation des Émirats

Tony Blair et l'avenir de Gaza : un rôle de premier plan en vue ?

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est pressenti pour jouer un rôle majeur dans la future administration de la bande de Gaza après la guerre. Plusieurs sources évoquent sa participation à un comité supervisant la transition, voire la direction d'une nouvelle autorité internationale. Sa potentielle implication suscite à la fois espoirs et controverses, compte tenu de son passé et des enjeux régionaux.

Une visite en Égypte pour présenter un plan

Selon le journal londonien Al-Araby Al-Jadeed, Tony Blair devrait se rendre prochainement en Égypte pour présenter son projet de gestion de Gaza après le conflit. Cette visite aurait été organisée avec la médiation des Émirats arabes unis, suite à une rencontre entre le président émirati Mohammed ben Zayed et des responsables égyptiens au Caire. Blair devrait rencontrer le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Ati, et le chef des services de renseignement, Hassan Rashad, pour exposer sa vision d'un gouvernement intérimaire pour Gaza.

L'initiative émiratie vise à offrir à Blair une tribune pour défendre sa proposition, alors que le Caire reste opposé à l'idée d'une administration internationale basée sur son sol. Une précédente version d'un plan américain envisageait d'installer le siège de l'administration proposée à Al-Arish, dans le Nord-Sinaï, option rejetée par l'Égypte.

Un acteur controversé mais influent

Bien qu'il ait quitté le pouvoir en 2007, Tony Blair reste une figure importante de la scène politique internationale. Son passé de Premier ministre britannique, notamment son soutien à l'intervention en Irak en 2003, suscite cependant des critiques. Malgré cela, il a entretenu des liens étroits avec Washington et s'est investi dans la recherche d'une solution au conflit israélo-palestinien.

L'ancien Premier ministre a été envoyé spécial du Quartet (ONU, Union européenne, États-Unis, Russie) au Moyen-Orient de 2007 à 2015. Après avoir quitté cette fonction, il a créé le Tony Blair Institute for Global Change, un think tank financé en partie par le milliardaire Larry Ellison. L'institut a contribué à l'élaboration de projets pour Gaza, comme le projet "Gaza Riviera".

Le plan Blair pour Gaza : une approche technocratique

Le plan de Tony Blair pour Gaza se caractérise par une approche technocratique et entrepreneuriale. Il propose la création d'une "Autorité internationale de transition pour Gaza (AITG)", dirigée par un PDG responsable devant un conseil d'administration composé de représentants politiques et de dirigeants économiques. Cette entité serait présentée comme l'autorité politique et légale suprême à Gaza pendant la période de transition.

Le plan prévoit également la création d'une "Autorité de promotion des investissements et du développement économique de Gaza (APIDEG)", chargée de superviser les investissements. Une "Unité de préservation des droits de propriété" serait chargée de garantir les droits des Gazaouis déplacés.

Une réception mitigée

La perspective de voir Tony Blair jouer un rôle de premier plan à Gaza suscite des réactions contrastées. Certains acteurs régionaux, comme les dirigeants des pays du Golfe, semblent favorables à son implication. L'ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, a salué l'idée. Cependant, d'autres voix s'élèvent pour critiquer son passé et ses liens avec certains intérêts privés.

Des personnalités palestiniennes, comme Mustafa Barghouti, ont exprimé leur opposition à la nomination de Tony Blair à la tête d'une autorité de transition à Gaza. Certains observateurs craignent que son implication ne conduise à une forme de néocolonialisme ou à une administration étrangère prolongée, au détriment d'un véritable État palestinien.

La mise en place d'une autorité de transition à Gaza soulève des questions complexes concernant la souveraineté, les droits politiques et le calendrier de transfert du pouvoir aux Palestiniens. L'implication de Tony Blair, figure controversée mais influente, ajoute une dimension supplémentaire à ces enjeux.

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