La marque française IKKS placée en redressement judiciaire, plus de 1 000 emplois menacés

La marque de prêt-à-porter IKKS placée en redressement judiciaire : Plus de 1 000 emplois menacés

La marque française de prêt-à-porter IKKS a été placée en redressement judiciaire le jeudi 2 octobre 2025 par le tribunal des activités économiques de Paris. Cette décision met en péril plus de 1 000 emplois et souligne la crise persistante dans le secteur de l'habillement en France.

Les causes du redressement judiciaire d'IKKS

Plusieurs facteurs ont contribué aux difficultés financières d'IKKS. La crise liée au Covid-19 a entraîné un changement dans les habitudes de consommation, avec une accélération de la seconde main. La guerre en Ukraine, pays qui représentait 12% de ses approvisionnements, a également affaibli la marque. L'inflation et la hausse des prix des matières premières et des loyers ont profité aux concurrents d'ultra fast fashion comme Shein et Temu.

• Crise du Covid-19 et évolution des habitudes de consommation.
• Impact de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements.
• Inflation et hausse des coûts de production.
• Concurrence de la fast fashion et de la seconde main.

Des mesures déjà prises avant le redressement judiciaire

Dès février 2024, IKKS avait annoncé un plan social, baptisé PhoenIKKS, prévoyant la suppression de 202 postes en France et la fermeture de 77 magasins. L'actionnaire principal, Avenue Capital, avait injecté 30 millions d'euros en juin 2024 pour restructurer la dette. Malgré ces efforts, l'entreprise n'a pas retrouvé une rentabilité suffisante.

"La conjonction de divers facteurs externes tels que la crise sanitaire mondiale due au Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine (…) et une inflation persistante, ont fortement impacté l’ensemble du secteur." - Communiqué d'IKKS

Les réactions et perspectives d'avenir

Le redressement judiciaire d'IKKS suscite l'inquiétude des salariés et souligne la fragilité du secteur du prêt-à-porter français. Des clients expriment leur attachement à la marque et à son style unique. Un syndicaliste de la CFDT souligne que la procédure engagée manque de transparence et que les collections ne plaisent pas.

Une période d'observation a été ouverte jusqu'en avril 2026. L'avenir d'IKKS dépendra de sa capacité à s'adapter aux nouvelles réalités du marché et à trouver un repreneur.