Manifestations au Maroc : La GenZ 212 Réclame des Réformes
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du Maroc, dont Rabat, Casablanca et Marrakech, le dimanche 28 septembre, à l'appel du collectif GenZ 212. Les protestataires exigent une réforme du système éducatif et une amélioration des services de santé publique.
Répressions et Arrestations
À Rabat, les forces de l’ordre ont empêché les rassemblements dans le centre-ville, ce qui a mené à des dizaines d’interpellations, selon un journaliste de l’AFP et l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Hakim Sikouk, président de la section locale de l'AMDH, a mentionné plus de 100 arrestations dans la capitale et des dizaines d'autres dans plusieurs grandes villes. Les personnes arrêtées ont été progressivement relâchées après vérification d’identité, bien que les autorités marocaines n'aient pas réagi officiellement.
Contexte Social Tendu
Ces protestations surviennent dans un contexte social tendu. Le pays est marqué par une vive émotion après le décès de huit femmes enceintes dans un hôpital public d’Agadir, révélant les carences du système de santé. Des limogeages ont suivi et une enquête interne a été ouverte.
Revendications de GenZ 212
Le collectif GenZ 212 a exprimé sa détermination à poursuivre les manifestations pacifiques et a salué le succès des rassemblements, estimant qu'ils démontrent la vitalité de la jeunesse marocaine dans la défense des droits fondamentaux. Ils dénoncent les arrestations arbitraires et réaffirment leur attachement à la non-violence. Le collectif se désolidarise des individus diffusant des contenus hostiles à la monarchie, soulignant la nature apolitique et sociale de leurs revendications.
Réactions Politiques et Condamnations
Plusieurs partis politiques, comme le Parti Socialiste Unifié (PSU), ont condamné l'approche sécuritaire excessive face aux mobilisations. Le PSU fustige une militarisation de l'espace public et réclame la libération des détenus politiques et la fin des poursuites contre les journalistes. La Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) a suspendu sa participation aux concertations électorales en réaction à la répression. La FGD estime qu’aucun dialogue politique sérieux ne peut se tenir dans un climat de violation des libertés fondamentales.
Le Mouvement des Hôpitaux
Ces manifestations interviennent sur fond de forte contestation sociale, notamment après le décès des femmes enceintes à Agadir, un événement qui a déclenché le « mouvement des hôpitaux ». Les militants dénoncent un manque criant d’équipements et de médicaments dans les établissements de santé publics.