Affaire Force-Covid-19 au Sénégal : Ndèye Aminata Loum Ndiaye libérée sous contrôle judiciaire
Ndèye Aminata Loum Ndiaye, ancienne Directrice de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) du ministère du Développement industriel et des PME, a obtenu la liberté provisoire dans le cadre de l'affaire relative à la gestion des fonds Force-Covid-19. Cette décision, prise par la justice sénégalaise, intervient malgré l'opposition du parquet.
Libération et Opposition du Parquet
La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a confirmé cette décision, estimant que les éléments du dossier ne justifiaient pas le maintien en détention de l'ancienne DAGE. La défense avait plaidé l'absence d'irrégularités directement imputables à titre personnel à Ndèye Aminata Loum Ndiaye. Le parquet s'était opposé à cette libération.
Contexte de l'Affaire Force-Covid-19
L'affaire a été déclenchée suite à un rapport de la Cour des Comptes révélant un écart significatif entre le nombre de masques déclarés achetés et ceux réellement distribués, un décalage portant sur environ 2,3 millions d'unités. Les fonds concernés s'élèvent à 2,5 milliards de francs CFA, initialement alloués pour l'acquisition de masques pendant la crise sanitaire de la Covid-19.
Suites de l'Affaire et Autres Personnes Impliquées
Bien que Ndèye Aminata Loum Ndiaye soit désormais sous contrôle judiciaire, d'autres personnes impliquées dans ce dossier restent incarcérées. Parmi elles, on retrouve le gestionnaire Mamadou Moustapha Diop et le chauffeur Mouhamadou Bamba Amar. L'ancien ministre Moustapha Diop est également poursuivi devant la Haute Cour de justice pour des faits présumés de détournement de fonds, de corruption et d'association de malfaiteurs.
Les arguments de la défense
Selon les avocats de Ndèye Aminata Loum Ndiaye, aucune irrégularité personnelle n'avait été relevée à son encontre par la Cour des comptes. Cet argument a apparemment pesé dans la décision de la Cour d'appel de Dakar de lui accorder la liberté provisoire, estimant que les charges retenues contre elle n'étaient "pas suffisamment sérieuses" pour justifier son maintien en détention.