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CRITIQUE - Avec son troisième roman, l’auteur décortique les mécanismes de l’addiction à travers celle du jeu. Vertigineux.
Ce matin encore, Maud, 30 ans, avait un bon métier, un compagnon qu’elle aimait, des amis, un joli appartement. Elle était pour ainsi dire Mme Tout-le-Monde. Une femme à la vie absolument banale. Du moins en apparence. Car ce soir-là, au volant de sa voiture, Maud décide de jouer à Candy Crush sur son téléphone. Elle sait qu’elle ne devrait pas, mais il y a toutes ces couleurs, cette musique si envoûtante, alors elle frappe l’écran. Et… « Soudain, il y a eu un choc, un grand bruit de métal et de verre. » Son crâne vient de cogner contre la vitre. Elle a percuté quelque chose. Elle devrait descendre du véhicule, aller voir ce qu’elle a heurté, appeler les pompiers… Mais le jeu n’est pas terminé. Alors, elle redémarre et s’enfuit.
On avait déjà bien remarqué cette tendance à déraper, à sombrer dans une spirale infernale, chez les personnages de Victor Jestin. Dans son premier roman, La Chaleur, Léo avait regardé son ami Oscar mourir sans lui venir en aide avant de l’enterrer sur la plage…
[SRC] https://www.lefigaro.fr/livres/la-mauvaise-joueuse-de-victor-jestin-l-essentiel-c-est-de-gagner-20250926
