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L'UE reporte d'un an l'entrée en vigueur de sa loi anti-déforestation, offrant un répit au Cameroun

Published on: 03 October 2025

L'UE reporte d'un an l'entrée en vigueur de sa loi anti-déforestation, offrant un répit au Cameroun

L'UE envisage de reporter à 2027 l'entrée en vigueur de la réglementation anti-déforestation, allégeant ainsi la pression sur le Cameroun et la Malaisie

La réglementation anti-déforestation de l'Union Européenne (UE), connue sous le nom d'EUDR, qui vise à interdire les importations de produits liés à la déforestation, tels que le cacao, le café, le caoutchouc, l'huile de palme, le soja, le bœuf et le bois, pourrait être reportée au 1er janvier 2027 au lieu de 2026. Ce report potentiel est accueilli favorablement par des pays comme le Cameroun et la Malaisie.

Report envisagé et raisons invoquées

Dans une lettre datée du 23 septembre 2025, la commissaire européenne à l'environnement, Jessika Roswall, a déclaré qu'elle envisageait un report d'un an, sous réserve de l'approbation des autorités compétentes. Elle a justifié cette décision par l'incapacité de la plateforme informatique chargée de traiter les déclarations de conformité à gérer le volume de données prévu.

Implications pour le Cameroun

Pour le Cameroun, ce report représente une opportunité de mieux se préparer à la réglementation. Bien que les responsables affirment que les secteurs du cacao et du café sont prêts à satisfaire aux nouvelles exigences de l'UE, peu d'informations sont disponibles sur l'état de préparation des secteurs du bois et du caoutchouc, qui exportent encore des volumes importants vers l'Europe, malgré la demande croissante en Asie. Les exportations camerounaises d'huile de palme, de soja et de bœuf vers l'UE sont minimales, voire inexistantes.

Réaction de la Malaisie

Le Malaysian Palm Oil Council (MPOC) a déclaré qu'il se félicitait de la proposition de l'Union Européenne (UE) de reporter pour la deuxième fois le lancement de sa loi anti-déforestation. Cette décision permettra à l'UE de répondre aux préoccupations concernant la mise en œuvre de la réglementation, ainsi qu'à ses importantes lacunes opérationnelles et structurelles. Le MPOC a remis en question la viabilité de la réglementation après des investissements importants de la part des entreprises cherchant à se conformer à la loi et des efforts plus larges de l'industrie pour améliorer la durabilité. Il estime que le cadre actuel de l'EUDR contient de nombreuses lacunes opérationnelles qui ne récompensent pas le leadership responsable en matière de pratiques durables.

Défis et opposition à l'EUDR

L'UE avait déjà reporté la loi d'un an, en raison de l'opposition de l'industrie et des partenaires commerciaux comme le Brésil, l'Indonésie et les États-Unis, qui se plaignaient du coût de la conformité. La Malaisie, l'un des plus grands producteurs mondiaux d'huile de palme, a déjà soulevé des objections concernant le fardeau que représente le respect de la loi, ainsi que sa classification par l'UE comme un pays à "risque standard". Selon la réglementation de l'UE, 3 % de toutes les expéditions provenant de pays à "risque standard" doivent être inspectées par les autorités, tandis que les pays à "faible risque" sont soumis à des règles de diligence raisonnable moins strictes.

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