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Me Giuranna remet la focale sur le cas Simard. Et liste tous les éléments à la charge de l’accusé. « Dans tous les témoins entendus et qui étaient là, pas un ne dit ‘’je lui ai téléphoné’’. - Ça a été mal cherché, je ne sais pas… « Le Dr Balon-Dole dit que vous ne lui avez pas parlé… » - Je suis en total désaccord. « À supposer que vous lui ayez dit d’augmenter l’adrénaline, quand vous prescrivez le gluconate de calcium, il n’y a pas eu l’adrénaline, à part ce que vous avez appelé ‘’la dose de bébé’’. Et quoi qu’il en soit, elle n’avait pas eu le temps de faire effet ! - Vous avez du mal avec la chose médicale ! L’effet est immédiat . Me Giuranna bifurque à présent sur le gluconate de calcium, administré d’emblée par le Dr Péchier à la patiente : « Vous avez toujours dit que vous aviez appris cela aux sapeurs-pompiers de Paris et là, aujourd’hui, c’est au Samu de Besançon… »
- J’ai dit qu’à l’époque où j’étais au Samu de Besançon, où j’ai été formé à la réanimation, j’ai été formaté pour mettre du gluconate, réagit l’accusé.
- « Ce n’est pas ce que vous avez dit ! Vous évoluez en fonction des témoins ! », s’exclame me Giuranna. Qui enchaîne sur la question des ampoules de potassium dont Frédéric Péchier a prétendu n’avoir pas connaissance du dosage : « Vous savez combien de fois, vous en avez prescrit de ces ampoules-là ? 28 fois ! »
- « Je ne prescris pas des ampoules », relève le Dr Péchier. « Je prescris tant de grammes et l’infirmière se charge de faire en fonction de ce qu’elle a. »
- « Vous avez dit qu’en tant qu’anesthésiste, il est possible de zigouiller quelqu’un sans laisser de trace. Comment on fait ?, s’enquiert alors l’avocat de partie civile.
- On lui met 1 g de potassium.
- « Ce que personne ne vous a vu faire… », observe alors l’avocat. « Vous voyez, quand vous dites ‘’Personne ne m’a vu faire’’ c’est exactement ce qu’il s’est passé. »
Puis, devant les dénégations de l’accusé, Me Giuranna remonte au créneau :
- « C’est ce que vous avez fait ! Dites-moi que je me trompe. Prouvez-moi que je me trompe ! »
- Ce n’est pas à moi d’apporter la preuve de mon innocence ! Et si c’était comme vous le dites, j’aurais été placé en détention provisoire. Or, je suis passé cinq fois devant le juge des libertés et de la détention et on a refusé de me mettre en détention provisoire ; avec soi-disant un passif de 30 empoisonnements !
[SRC] https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2025/09/22/proces-pechier-l-accuse-en-difficulte-va-etre-enfin-interroge-sur-les-empoisonnements-presumes-de-2017-suivez-le-11e-jour-d-audience
