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Brésil: Le fils de Bolsonaro inculpé pour entrave, les États-Unis sanctionnent la femme du juge du procès

Published on: 23 September 2025

Brésil: Le fils de Bolsonaro inculpé pour entrave, les États-Unis sanctionnent la femme du juge du procès

Un fils de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été inculpé ce lundi 22 septembre pour entrave au procès de son père, condamné pour tentative de coup d’État, le parquet lui reprochant son lobbying auprès de l'administration Trump.

Cette inculpation est intervenue le jour même de nouvelles sanctions américaines, des représailles après la condamnation de l’ancien chef d’État d’extrême droite (2019-2022), allié du président américain, à vingt-sept ans de prison pour tentative de coup d’État. Le député Eduardo Bolsonaro, installé aux États-Unis depuis plusieurs mois, est soupçonné d’avoir « menacé des autorités judiciaires et d’autres pouvoirs » en affirmant qu’il obtiendrait des sanctions contre eux « de la part des autorités américaines », détaille un communiqué du parquet brésilien.

Le troisième fils de Jair Bolsonaro y a vu la preuve qu’il est la victime d’une « persécution politique ». Paulo Figueiredo, l’un de ses proches, a aussi été inculpé. Petit-fils du dernier général à la tête de la dictature militaire (1964-1985), il se vante lui aussi sur les réseaux sociaux de son lobbying auprès de Washington pour des sanctions contre le Brésil. Il y a un mois, la police fédérale avait recommandé ces deux inculpations, mais aussi celle de Jair Bolsonaro, assigné à résidence depuis début août dans le cadre de ce dossier.

Donald Trump et son gouvernement font pression depuis plusieurs mois contre les autorités brésiliennes, accusées de « chasse aux sorcières » contre Jair Bolsonaro.

Un réseau d’influence en eaux troubles ?

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En plus d’une surtaxe punitive de 50 % sur une partie des exportations brésiliennes vers les États-Unis, Washington a adopté une série de sanctions individuelles.

Lundi, le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions, visant cette fois l’épouse du juge Alexandre de Moraes, chargé du procès Bolsonaro. Viviane Barci de Moraes est ciblée de même qu’une entreprise liée à sa famille au titre de la loi Magnitsky déjà appliquée contre son mari, et qui permet de sanctionner des personnes accusées de violation des droits humains. Ces sanctions entraînent le gel de l’ensemble de leurs éventuels avoirs détenus aux États-Unis ainsi que l’interdiction pour des citoyens ou entreprises de ce pays de faire affaire avec eux, sous peine de poursuites. « L’application illégale et lamentable de la loi Magnitsky contre mon épouse […] viole le droit international, la souveraineté du Brésil et l’indépendance du judiciaire », a réagi le juge Alexandre de Moraes dans un communiqué.

le Brésil ne s’inclinera pas face à cette nouvelle agression »

Le gouvernement brésilien a fait part de sa « profonde indignation », affirmant que « le Brésil ne s’inclinera pas face à cette nouvelle agression ». Mais pour le secrétaire d’État américain Marco Rubio, les sanctions visent à « tenir Alexandre de Moraes responsable de l’abus de son autorité, de la mise en place d’un système de censure, du ciblage flagrant d’opposants politiques et de graves violations des droits humains ». Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a prévenu que son ministère continuerait de « cibler les individus qui apportent un soutien matériel à Alexandre de Moraes dans ses atteintes aux droits humains ».

Par ailleurs, interrogé sur des informations de presse selon lesquelles son visa américain a été révoqué, Jorge Messias, avocat-général de l’Union, a fustigé une « agression injuste » et dit « recevoir sans crainte la mesure spécifiquement dirigée » contre lui. Responsable de la défense des intérêts de l’État brésilien, il a le statut de ministre.

Jair Bolsonaro compte sur une loi d’amnistie

[SRC] https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/donald-trump/bresil-un-fils-de-jair-bolsonaro-inculpe-pour-son-lobbying-pro-trump-a-washington-26046405.php

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