L'Union Européenne se prépare à répartir 30 000 migrants d'ici Noël
L'Union Européenne (UE) s'apprête à mettre en œuvre un nouveau mécanisme de solidarité pour la répartition d'au moins 30 000 demandeurs d'asile parmi ses États membres d'ici à Noël. Cette initiative vise à soulager les pays situés le long des routes migratoires, tels que la Grèce et l'Italie, conformément à un vaste plan migratoire adopté en 2024.
Un mécanisme de solidarité en action
Le plan adopté par l'UE prévoit la relocalisation de 30 000 demandeurs d'asile par an afin de réduire la pression sur les pays d'entrée. Les pays qui ne participeront pas à la relocalisation devront verser une contribution financière de 20 000 euros par personne non accueillie aux pays les plus affectés.
L'eurodéputée centriste Fabienne Keller a souligné l'importance de ce nouveau système pour évaluer objectivement les chiffres et éviter les "démagogies populistes".
Critères de sélection et négociations
La Commission Européenne devra identifier, d'ici le 15 octobre, les pays considérés comme étant sous "pression migratoire". Cette évaluation se basera sur des critères tels que le nombre d'arrivées irrégulières et la superficie de l'État.
Les négociations pour la mise en œuvre du nouveau système devraient durer tout l'automne. Un diplomate européen a souligné que, bien que la logistique de déplacement des personnes soit gérable, la dimension politique reste "très compliquée".
Défis et perspectives
La répartition des migrants entre les États membres représente un défi majeur. Les négociations impliquent de déterminer combien de migrants chaque pays est prêt à accueillir ou quelle contribution financière il est prêt à verser. Plusieurs cycles de négociations sont prévus avant une décision finale attendue d'ici la fin de l'année.
Outre la gestion des arrivées, les États membres s'efforcent également d'améliorer les renvois des demandeurs d'asile déboutés, dont moins de 20 % font actuellement l'objet d'une expulsion effective au sein de l'UE.