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La France autorise les éleveurs à abattre des loups sans autorisation préalable, suscitant l'indignation

Published on: 24 September 2025

La France autorise les éleveurs à abattre des loups sans autorisation préalable, suscitant l'indignation

La France autorise les éleveurs à abattre les loups : une décision controversée

Le gouvernement français a décidé d'autoriser tous les éleveurs à abattre les loups attaquant leurs troupeaux, sans demande préalable d'autorisation. Cette mesure, qui intervient après le déclassement du loup de "strictement protégé" à "protégé", suscite une vive controverse entre les acteurs agricoles et les défenseurs de l'environnement. La préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes a précisé les contours de ce nouveau dispositif le 23 septembre 2025.

Un changement de régime pour les tirs de défense

La nouvelle réglementation marque un passage d'un régime d'autorisation à un régime déclaratif pour les tirs de défense. Désormais, tout éleveur constatant une attaque sur son troupeau pourra abattre un loup sans attendre l'aval administratif. Cette évolution est une conséquence directe de la révision du statut du loup au niveau européen, actée fin 2024 après d'intenses négociations menées par la France et plusieurs pays alpins. Le canidé est désormais classé comme espèce « protégée » et non plus « strictement protégée », autorisant son abattage dans des circonstances jugées « nécessaires à la protection des activités humaines ».

Réactions partagées : entre soulagement et inquiétudes

Du côté agricole, cette mesure est accueillie avec prudence. Les organisations professionnelles reconnaissent que les prédations pèsent lourdement sur le quotidien des éleveurs, malgré les aides publiques pour la protection des troupeaux (chiens, parcs électrifiés). Elles craignent cependant que le dispositif ne soit qu'un « affichage » si d'autres contraintes juridiques ou administratives en limitent la portée. À l'inverse, les associations environnementales, déjà en rupture avec le « groupe national loups », dénoncent un « recul historique » et accusent la France de « piétiner ses engagements internationaux ». Selon elles, l'assouplissement menace la survie d'une espèce encore fragile, avec un effectif estimé à environ 1 100 individus.

Un casse-tête politique persistant

Depuis son retour naturel en France dans les années 1990, le loup cristallise un conflit récurrent entre deux visions du territoire : celle d'une biodiversité intégrant les grands prédateurs et celle d'une activité pastorale qui revendique sa légitimité à exister sans subir de pertes récurrentes. Le gouvernement français tente depuis des années de concilier ces deux camps, sans parvenir à un consensus durable. La réforme actuelle témoigne d'une volonté de répondre en priorité aux préoccupations des éleveurs. Cependant, le bras de fer juridique et politique ne fait que commencer. Les ONG environnementales envisagent de saisir les instances européennes.

La réaction de Sandrine Rousseau

La députée Sandrine Rousseau a exprimé son désaccord face à cette décision :

Nous arrêterons cela. Il ne peut y avoir d’autorisation de tirer à vue. Le loup rééquilibre les écosystèmes. C’est un animal important, crucial même, pour notre avenir.
Aspect Détail
Mesure Principale Autorisation d'abattage des loups par les éleveurs
Conséquences Potentiel impact sur la population de loups et réactions contrastées
Acteurs Clés Éleveurs, associations environnementales, gouvernement

Source Vidéo : Chasses Eternelles

Source : Le Monde

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