Les entreprises israéliennes exclues du Dubai Airshow 2025 sur fond de tensions à Gaza
Le Dubai Airshow, un salon aéronautique majeur prévu du 17 au 21 novembre 2025, se déroulera sans la participation des entreprises israéliennes. Cette décision, annoncée dans un contexte de tensions persistantes liées à la situation à Gaza, marque un nouveau chapitre dans les relations complexes entre Israël et les pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis.
Un contexte diplomatique tendu
L'exclusion des entreprises israéliennes, initialement invitées à l'événement, intervient après une "évaluation technique" menée par un "comité technique", selon les termes de Tim Hawes, directeur général d'Informa Markets, l'organisateur du salon. Cette décision est largement perçue comme une conséquence directe du conflit israélo-palestinien et de son impact sur les relations diplomatiques régionales.
Six sociétés israéliennes, dont Israel Aerospace Industries et Rafael Advanced Defense Systems, étaient censées présenter leurs dernières innovations. Leur absence souligne la sensibilité politique croissante du secteur aéronautique et de défense.
Les accords d'Abraham remis en question
En 2020, les accords d'Abraham avaient normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis. Cependant, la guerre à Gaza a ravivé les tensions et rendu la présence d'entreprises israéliennes à Dubaï politiquement délicate. L'opinion publique arabe, critique envers l'offensive israélienne, exerce une pression sur les gouvernements de la région.
Implications et perspectives
L'exclusion des entreprises israéliennes du Dubai Airshow illustre l'impact stratégique de la guerre à Gaza sur les relations internationales. Cette décision démontre que l'aéronautique est désormais un secteur stratégique où les alliances et les hostilités politiques influencent les partenariats technologiques.
Deux ans après l'attaque du Hamas contre Israël, le conflit en cours continue de peser sur les relations diplomatiques et économiques entre Israël et les pays du Golfe. Les États, tout en cherchant à se positionner, doivent naviguer avec prudence dans un contexte régional complexe.
