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ONU: Le Maroc déconstruit la position algérienne sur le Sahara, appelle Alger à la négociation

Published on: 04 October 2025

ONU: Le Maroc déconstruit la position algérienne sur le Sahara, appelle Alger à la négociation

Omar Hilale à l'ONU : Une Réfutation Point par Point de la Rhétorique Algérienne sur le Sahara Marocain

Lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc, a exposé les failles du discours algérien sur le dossier du Sahara marocain. Sa démonstration a mis en lumière les contradictions et l'impasse de la position d'Alger face à la réalité sur le terrain.

L'Histoire comme Témoin Diplomatique

Omar Hilale a rappelé que c'est le Maroc, et non l'Algérie, qui a initialement introduit la question du Sahara à l'agenda de l'ONU en 1963, dans le contexte de la décolonisation. Cette démarche proactive contraste avec l'amnésie sélective de la diplomatie algérienne.

Il a également évoqué la résolution 3458B de l'Assemblée générale de l'ONU, qui prend acte des Accords de Madrid mettant fin à la colonisation espagnole. Ce document, souvent ignoré, démontre la faiblesse juridique du discours algérien, l'ONU ayant déjà reconnu ce que certains persistent à nier.

Faits et Réalités du Terrain au Sahara Marocain

Contrairement à l'affirmation algérienne d'une "réalité imposée", Omar Hilale a mis en avant le développement concret du Sahara marocain. Il a décrit une région dynamique avec des infrastructures importantes, notamment des ponts, autoroutes, ports et hôpitaux universitaires. Il a également souligné la participation citoyenne active et la présence diplomatique croissante, avec 30 consulats ouverts.

Un élément important est le soutien implicite des États-Unis, qui ont donné des instructions à leurs institutions pour investir dans cette région, signe de reconnaissance.

L'Initiative Marocaine d'Autonomie : Un Consensus International

L'Initiative d'autonomie proposée par le Maroc en 2007 reste l'élément central de sa réponse. Toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis lors reconnaissent sa prééminence et saluent son caractère sérieux et crédible. Plus de 120 pays, y compris les principales puissances du Conseil de sécurité, soutiennent cette initiative.

L'Algérie, tout en prétendant ne pas être impliquée, se distingue de ce consensus. Omar Hilale a souligné cette contradiction : "L'Algérie ne cesse de poser des conditions et d'émettre des exigences. Cela ne peut être fait que par une partie prenante".

L'Art du Contre-Pied Diplomatique et l'Appel au Dialogue

La force de Omar Hilale réside dans sa capacité à répondre avec calme et précision, en s'appuyant sur les faits et le droit international. Il a conclu en rappelant les valeurs du dialogue, citant le Roi Mohammed VI : "Une solution où il n'y aura ni vainqueur ni vaincu".

Il a déconstruit le détournement sémantique opéré par Alger autour du terme "décolonisation", rappelant que le Conseil de sécurité traite le dossier saharien comme un différend régional à résoudre selon les mécanismes du maintien de la paix et de la sécurité internationale, et non comme un reliquat colonial.

La MINURSO et la Question de la Neutralité Algérienne

Omar Hilale a remis la mission de la MINURSO à sa juste place, la définissant comme un jalon parmi d'autres dans un processus plus large, qui a évolué sous l'impulsion du Conseil de sécurité. Il a souligné que le Conseil a abandonné les velléités référendaires au profit d'une solution politique mutuellement acceptable.

Il a également dénoncé l'incongruité de la position algérienne, qui prétend à la neutralité tout en dictant les termes du jeu. En demandant "À quel titre pose-t-elle ces conditions, sinon en tant que partie prenante ?", il a mis en lumière une stratégie de double discours.

Enfin, Omar Hilale a tendu la main à Alger, l'invitant à abandonner l'ambiguïté stratégique pour s'asseoir à la table des négociations, dans le cadre du processus onusien.

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