Alors que le Musée national Picasso-Paris (créé par une dation de la famille à l’État français), célébrait dimanche 28 septembre l’anniversaire des 40 ans de son ouverture au public, sa directrice Cécile Debray a dévoilé ses nouveaux projets d’aménagement. Nommé « Picasso 2030 », celui-ci comporte deux volets principaux. D’une part, une nouvelle aile de 1 500 m2, donnant sur la rue Vieille-du-Temple, dédiée aux expositions temporaires et offrant « des espaces lumineux, modulables et spacieux ». D’autre part, un jardin de sculptures Picasso – le premier au monde – qui réunira le jardin du musée et le square Léonor Fini qui le jouxte actuellement.
Comprenant un espace de jeux pour les enfants, ce parc végétalisé sera agrémenté de plusieurs ensembles de bronzes. On pourra y accéder gratuitement, depuis le musée comme depuis la rue. Le rez-de-chaussée de l’hôtel Salé, libéré des œuvres qui y sont exposées, sera quant à lui réaménagé ; il pourra accueillir un café-restaurant ouvrant sur l’extérieur ainsi qu’une boutique librairie.
Entre 2009 et 2014, le Musée Picasso avait déjà fait l’objet d’un important programme de rénovation ; il franchit cette fois une nouvelle étape, qui fait suite à l’ouverture dans ses murs en mars dernier du centre d’études Picasso, centre de ressources consacré notamment à la numérisation des collections.
Le chantier devrait démarrer en 2028 à l’issue de la consultation qui permettra de désigner l’architecte. Les travaux, dont le montant est estimé à 50 millions d’euros se feront en site ouvert. Ces aménagements seront entièrement autofinancés par la famille Picasso et une campagne de mécénat menée par la Fondation du musée, abritée à l’Académie des beaux-arts.
[SRC] https://www.lejournaldesarts.fr/patrimoine/le-musee-picasso-va-sagrandir-179606