Mokontafé Sako : Quand la nation malienne reconnaîtra-t-elle cette cantatrice patriote ?
Alors que le Mali célébrait son 65e anniversaire d'indépendance lors de la « Nuit de la renaissance culturelle du Mali » le 21 septembre 2025, une question persiste : quand le Mali rendra-t-il hommage à Mokontafé Sako, figure emblématique de la musique et patriote engagée ? Décédée le 25 décembre 2002, son dévouement au pays reste gravé dans les mémoires, mais sans reconnaissance nationale officielle.
L'appel à la reconnaissance d'une figure emblématique
L'article souligne l'absence de reconnaissance nationale envers Mokontafé Sako, malgré son engagement profond pour le Mali. L'auteur exhorte le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme à saisir l'opportunité de l'« Année de la Culture » pour honorer sa mémoire. Il suggère de l'immortaliser à travers une œuvre, une infrastructure, ou un prix lors de la prochaine Biennale artistique et culturelle.
« Mali denw, agné aw djanto Malila » : Un héritage patriotique
La chanson « Mali denw, agné aw djanto Malila » est présentée comme le testament de Mokontafé Sako, un appel intemporel à l'unité et à la prise en charge du destin du Mali. Son engagement patriotique, même dans ses derniers moments, est salué. L'article déplore l'absence de sa voix lors des événements importants du pays et rappelle son rôle crucial dans l'histoire contemporaine du Mali.
Une vie au service du Mali : De l'indépendance à l'engagement politique
Mokontafé Sako a marqué les deux premières décennies après l'indépendance du Mali. L'article rappelle son rôle lors de l'éclatement de la Fédération du Mali en 1960, notamment son retour à Bamako avec le président Modibo Keïta et son implication dans la mobilisation des femmes. Bien que son engagement politique ultérieur au sein de l'UDPM et de l'UNFM ait suscité des critiques, son patriotisme indéfectible est mis en avant, rappelant qu'elle était avant tout une griotte attachée à son pays.
Témoignages et plaidoyer pour un hommage national
L'article cite Idrissa Soumaoro qui souligne l'engagement viscéral de Mokontafé Sako pour le Mali. Un officier de police anonyme et Boubacar Sidibé du CNT témoignent également de son patriotisme et de l'importance de son message. Boubacar Sidibé évoque le clip de « Mali denw, agné aw djanto Malila » comme un testament artistique, un appel vibrant à prendre soin du Mali sur tous les plans.
Une carrière musicale dédiée au patriotisme
Née en 1934, Mokontafé Sako a été une diva de la musique mandingue et une figure importante de la culture malienne. Elle a contribué à la formation de l'Ensemble national instrumental du Mali (EINM). Malgré une discographie comprenant quatre albums pour le label Sonafric, son impact dépasse largement ses enregistrements, car elle a été témoin et actrice de l'histoire du Mali. Sa voix résonnait à la radio lors des jours de fête, et elle était respectée pour son talent et son charisme.
Un hommage posthume attendu
L'article conclut en regrettant le manque de reconnaissance nationale envers Mokontafé Sako. L'« Année de la Culture » et la prochaine Biennale artistique et culturelle (BAC) « Tombouctou 2025 » sont présentées comme des opportunités de réparer cet oubli et de rendre hommage à cette figure emblématique du Mali. Cet hommage serait une reconnaissance de son talent et de son attachement indéfectible à sa patrie.