l'essentiel La victoire du parti pro-européen PAS (Parti Action Vérité) aux législatives de dimanche 28 septembre en Moldavie, en dépit de la pression de la Russie, constitue "un mandat fort pour le processus d’adhésion" du pays à l’UE, a déclaré ce lundi la présidente Maia Sandu. Quelles conséquences pour ce petit pays qui partage une frontière avec l’Ukraine ?
"Nous avons montré au monde entier que nous sommes courageux et dignes, que nous ne nous sommes pas laissés intimider", a déclaré la présidente de la République de Moldavie Maia Sandu lors d’une conférence de presse, peu après l’annonce des résultats des élections législatives.
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Ce lundi 29 septembre, le parti pro-européen PAS (Parti Action Vérité), au pouvoir depuis 2021 dans ce pays parmi les plus pauvres d’Europe, voisin de l’Ukraine et de la Roumanie, a obtenu 50,20 % des suffrages.
L’Union européenne salue ce choix, à l’image du président du Conseil européen Antonio Costa qui a loué "un message fort et clair" des Moldaves qui "ont choisi la démocratie, la réforme et un avenir européen, face à la pression et à l’ingérence de la Russie". Emmanuel Macron a, quant à lui, estimé que "le choix des citoyens moldaves s’est affirmé avec force" malgré "ingérence" et "pressions".
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Mais ces résultats peuvent aussi laisser craindre de nouvelles salves d’ingérence russe, voire une agression du territoire moldave, à l’image de l’invasion de l’Ukraine. Andrei Curararu, analyste du groupe de réflexion WatchDog, estime que le Kremlin n’a, en effet, pas dit son dernier mot et pourrait "recourir à des manifestations, à la corruption des députés PAS et à d’autres tactiques pour perturber la formation d’un gouvernement pro-européen stable". Le Bloc patriotique prorusse, grand perdant des élections a d’ores et déjà appelé à manifester, ce lundi 29 septembre, dans la capitale, Chisinau.
L’Union européenne doit intensifier son aide
Le rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, Jérôme Pellistrandi partage cette analyse. Pour lui, ce résultat ne signifie pas que Moscou cessera ses pressions. Il est donc indispensable de renforcer l’aide européenne en Moldavie. Pour la période 2025-2026, l’Union européenne prévoit d’engager 1,5 milliard d’euros pour financer des projets en Moldavie, notamment dans les infrastructures. "L’objectif est de soutenir le gouvernement de Maia Sandu et de rendre tangible, dans la vie quotidienne des Moldaves, l’intérêt du rapprochement avec l’Europe", explique le spécialiste des questions de défense.
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Si certains Moldaves, comme Natalia Tagirta se réjouissent de "pouvoir enfin respirer librement", auprès de l’AFP, le pays doit rester vigilant, en particulier, dans les zones rurales, plus conservatrices et donc plus vulnérables à l’influence russe. "Il ne s’agit pas seulement d’apporter une aide, mais aussi de la rendre visible" dans ces secteurs-là, comme l’avance Jérôme Pellistrandi.
[SRC] https://www.ladepeche.fr/2025/09/29/moldavie-ingerence-russe-risque-dagression-pression-quelles-consequences-peut-avoir-la-victoire-du-parti-pro-europeen-12960307.php
