Présidentielle Cameroun 2025 : L'UDC accuse Elecam et le gouvernement de fraude électorale
À moins de deux semaines du scrutin du 12 octobre 2025, la tension est palpable au Cameroun. L'Union Démocratique du Cameroun (UDC) a dénoncé publiquement ce qu'elle considère comme des "manœuvres frauduleuses orchestrées par Elecam et le gouvernement" visant à altérer le processus électoral.
Allégations de l'UDC : Une élection compromise ?
Dans une déclaration ferme, l'UDC a mis en évidence plusieurs pratiques qu'elle juge contraires au Code électoral et aux principes démocratiques fondamentaux. Ces allégations jettent une ombre sur la transparence et l'équité des prochaines élections présidentielles.
- Distribution illégale de cartes électorales : L'UDC affirme que des cartes d'électeurs ont été distribuées discrètement dans des domiciles privés d'élites et dans des chefferies traditionnelles, en violation des articles 53 et 84 du Code électoral.
- Affichage déséquilibré : Le parti dénonce une "monopolisation de la visibilité" par le candidat sortant, Paul Biya, avec une surabondance de ses portraits et affiches dans les grandes villes, au détriment des autres candidats.
- Usage partisan de l'appareil d'État : L'UDC accuse l'administration publique d'être instrumentalisée au service du RDPC, avec des hauts fonctionnaires et des ressources publiques mobilisés pour la campagne du président sortant.
- Financement inéquitable et achat des consciences : L'opposition fustige le cadre budgétaire de la campagne, jugeant le financement alloué à l'opposition "dérisoire" comparé aux ressources dont bénéficie le parti au pouvoir.
Conséquences et réactions
L'UDC a alerté l'opinion nationale et internationale sur les risques d'un scrutin entaché d'irrégularités. À l'approche du vote, le climat électoral se crispe, accentuant les inquiétudes quant à l'équité du processus et la légitimité des résultats à venir.
Les principaux griefs de l'UDC en résumé
Grief | Détails |
---|---|
Distribution illégale des cartes | Distribution clandestine dans des domiciles privés et chefferies, violation du Code électoral. |
Affichage déséquilibré | Monopole de la visibilité par le candidat sortant Paul Biya. |
Usage partisan de l'État | Mobilisation des ressources publiques pour le RDPC. |
Financement inéquitable | Dérisoire pour l'opposition, colossal pour le parti au pouvoir. |