La France a reconnu officiellement l’État de Palestine. Emmanuel Macron doit désormais gérer les conséquences diplomatiques et stratégiques de cette décision historique.
Abidjan, le 23 septembre 2025 (lepointsur.com) — Emmanuel Macron a officialisé la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, marquant ainsi un tournant historique dans la diplomatie française. Ce geste, attendu et redouté à la fois, s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes au Proche-Orient et d’appels réitérés de la communauté internationale en faveur d’une solution à deux États.
Une décision mûrement préparée
La reconnaissance ne s’est pas faite du jour au lendemain. Depuis plusieurs mois, l’Élysée préparait le terrain en multipliant les consultations avec ses partenaires européens, arabes et américains. Le président français cherchait à concilier une initiative forte avec la nécessité de ne pas rompre totalement le dialogue avec Israël, allié stratégique et partenaire économique majeur.
Un signal politique fort
Par ce geste, Paris envoie un message clair : la France entend jouer un rôle moteur dans la relance d’un processus de paix enlisée depuis des années. Elle répond également aux attentes d’une opinion publique française et européenne de plus en plus sensible à la situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie.
Les défis du lendemain
Mais la reconnaissance n’est qu’une première étape. Macron doit désormais gérer le « jour d’après » :
convaincre ses partenaires européens de suivre le mouvement, afin de donner un poids collectif à cette décision ;
maintenir le dialogue avec Israël, qui a dénoncé un « acte unilatéral » risquant de fragiliser la sécurité régionale ;
» risquant de fragiliser la sécurité régionale ; peser sur les organisations internationales pour relancer un processus de négociation crédible entre Palestiniens et Israéliens.
Entre leadership et isolement diplomatique
Si la décision française peut renforcer l’image de Macron comme leader visionnaire sur la scène internationale, elle comporte aussi le risque d’un isolement au sein de l’Union européenne, où les divisions sur le dossier palestinien persistent. À l’international, Washington observe avec prudence ce choix qui pourrait compliquer ses propres initiatives au Proche-Orient.
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France ouvre donc une nouvelle séquence diplomatique, lourde d’espoirs mais aussi d’incertitudes. Emmanuel Macron devra désormais démontrer que ce geste symbolique peut réellement infléchir la dynamique du conflit.
M. K avec RFI
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