La Chine vient de prendre une longueur d’avance décisive face aux États-Unis dans la bataille de l’énergie mondiale.
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Selon l’agence Bloomberg, l’Empire du Milieu a exporté pour 120 milliards de dollars de technologies liées aux énergies renouvelables sur les sept premiers mois de l’année, contre 80 milliards de dollars pour Washington, pourtant déterminé sous Donald Trump à dominer ce secteur.
En août, la Chine a atteint un record mensuel de 20 milliards de dollars d’exportations dans les renouvelables, selon le centre d’analyse Ember. Une dynamique qui se maintient malgré la baisse des prix des technologies vertes. Mieux encore, Pékin concentre désormais ses ventes sur les pays en développement, où plus de la moitié de ses voitures électriques ont été écoulées cette année.
L’Iran, partenaire stratégique de Pékin
Mais la Chine ne se limite pas aux énergies propres. Selon le Wall Street Journal, Pékin achète massivement du pétrole iranien grâce à un système de troc inédit : en échange de pétrole, la Chine finance et construit des infrastructures en Iran. En 2024, près de 8,4 milliards de dollars issus de ces transactions ont été réinvestis dans des projets de construction menés par des groupes chinois sur le sol iranien. Depuis le début du siècle, ce sont près de 25 milliards de dollars qui ont été investis par Pékin dans la République islamique.
Outre les chantiers d’infrastructures, l’Iran réinjecte une partie de ses revenus pétroliers pour acheter directement des biens chinois, renforçant ainsi la dépendance commerciale entre les deux pays.
Offensive textile en Europe
Sur le front commercial, la Chine accentue également sa percée dans le textile. Selon le Financial Times, les exportations chinoises de vêtements vers l’Union européenne ont bondi de 20% au premier semestre. Ce basculement s’explique par les droits de douane américains, qui forcent les producteurs chinois à se tourner vers l’Europe.
Plateformes comme Temu et Shein deviennent les portes d’entrée principales de cette vague, attirant les consommateurs européens avec des prix cassés. Si cette offensive séduit les acheteurs, elle plonge les industries textiles européennes dans une crise de compétitivité, confrontées à la fois au coût élevé de l’énergie et à une bureaucratie jugée trop lourde.
Pékin, plus qu’un concurrent : un modèle exporté
En conjuguant leadership énergétique, stratégies de troc avec des partenaires stratégiques comme l’Iran et percée commerciale en Europe, la Chine démontre sa capacité à redessiner les rapports de force économiques mondiaux. Pour Washington comme pour Bruxelles, le défi est clair : comment contrer une puissance qui ne se contente plus de produire, mais impose désormais ses propres règles du jeu ?
China Surpasses the US to Dominate the Global Energy Market
Beijing has overtaken Washington in the race for global energy supremacy. According to Bloomberg, China exported $120 billion worth of renewable energy technologies in the first seven months of the year, compared to $80 billion for the United States. In August alone, Chinese exports hit a record $20 billion.
Beyond renewables, Beijing has struck strategic deals with Iran, paying for oil through a barter system that funds major infrastructure projects in the Islamic Republic. At the same time, China is flooding the European market with low-cost textiles, boosted by online platforms like Temu and Shein.
From energy to trade, China is no longer just competing—it is rewriting the rules of global economics.
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Ekanga Ekanga Fernand
[SRC] https://www.cameroun24.net/actualite-cameroun-Chine___Pekin_surpasse_Washington_et_simpose_comme-1-1-70891.html
